« Votre expérience vous a-t-elle permis de développer des compétences sur les rythmes scolaires ?
Georges Fotinos : Oui bien sûr. C’est ce parcours qui m’a permis de comprendre en quoi les activités sportives, culturelles ou socio-éducatives sont nécessaires et complémentaires des activités d’enseignement. Non seulement cette interaction est bénéfique sur le comportement des enfants et des enseignants, mais elle participe à la réussite scolaire. 

Quelle mission exactement vous a été confiée ?
G. F. : La mission confiée par André Santini et Philippe Knusmann, Maire-Adjoint à l’Éducation, suite à la conférence-débat organisée par la Ville le 26 mai, est précise. Dans le contexte récent des dénonciations des méfaits de l’organisation du temps scolaire en France (par l’Académie de médecine, le Parlement et la Cour des comptes), il s’agit de produire un rapport qui, à partir des propositions de la Conférence nationale sur les Rythmes scolaires et des résultats des enquêtes et auditions réalisées, fait le point sur la situation à Issy et dégage les grandes tendances des changements souhaités. 

Comment se met-elle en oeuvre ? Sur quelle période ?
G. F. : La démarche de mise en oeuvre est totalement innovante. En effet, cette mission se décompose en 3 temps :
• le temps de la consultation et de l’information de la population concernée par les changements de rythmes (mi-novembre 2011 à mi-janvier 2012).
• le temps de l’analyse des données recueillies et de la production d’un rapport (février 2012).
• le temps du vote (mars 2012) : les propositions de changements contenues dans le rapport feront l’objet d’un vote. 

Une fois l’étude terminée que se passera-t-il ?
G. F. : Ce travail sera d’abord remis à André Santini qui le communiquera à l’Inspecteur d’Académie des Hauts-de-Seine et sera ensuite diffusé par la municipalité à l’ensemble des acteurs ayant participé à cette opération. La grande nouveauté est que ce document sera soumis à un vote général, soit de la population directement concernée, soit à l’ensemble des Isséens.

Quel est l’enjeu des rythmes scolaires pour les jeunes Isséens et plus généralement pour les écoliers français ?
G. F. : On peut penser, sans être trop utopique, que ce projet pourrait inspirer d’autre communes et ainsi participer à ce que l’organisation du temps scolaire en France ne soit plus si décriée et puisse peut-être permettre à l’école française de remonter dans les classements européens.»