Sommaire
EXPOSE DES MOTIFS
1. La Région, partenaire éducatif des lycées
2. Les politiques éducatives actuellement mise en oeuvre
3. La nouvelle ambition du projet éducatif régional
ANNEXES AU RAPPORT
ANNEXE N°1 : PHOTOGRAPHIE DES POLITIQUES EDUCATIVES 2012 / 2013
ANNEXE N°2 : RECOURS DES ETABLISSEMENTS AUX POLITIQUES EDUCATIVES 2012/2013
PROJET DE DELIBERATION
ANNEXES A LA DELIBERATION
ANNEXE 1 : REGLEMENT D’INTERVENTION DU PROGRAMME ALYCCE
ANNEXE 2 : REGLEMENT D’INTERVENTION DU PROGRAMME ACTIONS LYCEENNES
ANNEXE 3 : REGLEMENT D’ATTRIBUTION RELATIF A L’ORGANISATION DES SELECTIONS REGIONALES DES OLYMPIADES DES METIERS
ANNEXE 4 : REGLEMENT D’INTERVENTION DE L’APPEL A PROJET « OUVERTURE SOCIALE »
EXPOSE DES MOTIFS
Première Région d’Europe, la Région Île-de-France est marquée par de profondes inégalités sociales et territoriales. Le champ scolaire reflète et amplifie ces inégalités et se caractérise à la fois par une forte hétérogénéité dans la composition sociale des publics accueillis dans les lycées et par un taux de réussite aux examens et un accès à l’enseignement supérieur très inégaux selon les territoires et les académies.
Si l’objectif des 80% d’une génération au niveau du baccalauréat fixé par la loi de 1989 semble atteint en 2013 avec des taux record de réussite à cet examen ; ces progrès qu’il faut saluer ne se sont pas accompagnés d’une réduction des inégalités entre les académies, les établissements, les filières.
Ces inégalités mettent à mal la promesse républicaine, réaffirmée dans la loi de refondation de l’école, de garantir la réussite de tous. La persistance d’un « noyaux dur » de l’échec scolaire, la stagnation du taux d’accès au bac général et technologique, les difficultés des bacheliers professionnels à réussir une poursuite d’étude après le bac sont autant d’obstacles à lever pour atteindre les objectifs fixés par la loi : 50% d’une classe d’âge diplômés de l’enseignement supérieur, et réduction par deux sur 5 ans des abandons en cours de formation.
La loi de refondation de l’école renforce par ailleurs les responsabilités des régions dans la carte de formation, l’orientation, la lutte contre le décrochage et impose la participation des collectivités territoriales au Contrat d’objectif conclu entre l’établissement et l’autorité académique. La loi introduit en outre un « droit de formation complémentaire », modifiant une approche centrée sur la seule notion de scolarité obligatoire.
A travers le schéma des formations adopté en 2000 et de nombreuses actions éducatives, la Région s’est engagée de longue date en faveur de l’élévation des qualifications, de l’égalité et de la réussite de tous les lycéen-ne-s.
Dans ce contexte renouvelé, marqué par le changement en profondeur de notre système scolaire, la Région entend renforcer cet engagement auprès des équipes éducatives en donnant une nouvelle ambition au projet éducatif régional, objet du présent rapport.
Sur la base d’un bilan précis des actions éducatives et culturelles menées par la Région en direction des lycées (annexes 1 et 2), ce nouveau projet éducatif marque le soutien de la Région en direction des jeunes franciliens, et tout particulièrement de ceux qui doivent surmonter les obstacles liés à leurs conditions de vie et d’études, et des nombreuses équipes éducatives très investies dans la réussite de leurs élèves : 57% des lycées publics franciliens sont en effet engagés dans au moins 3 actions éducatives et/ou culturelle proposées par la région.
Construit dans la concertation, au sein des ateliers de l’observatoire régional de la mixité sociale et de la réussite scolaire, de la commission des lycées et des politiques éducatives, mais aussi dans le cadre de rencontres avec les établissements engagés dans les différents dispositifs et les jeunes eux-mêmes, le nouveau projet éducatif régional repose sur une plus grande lisibilité de nos programmes afin de favoriser davantage encore, l’accès des équipes éducatives et des jeunes aux actions éducatives.
Cet objectif se traduira par :
? la simplification de nos procédures d’accès aux programmes régionaux à travers :
– le passage d’une approche thématique des projets à une approche par objectifs
– le regroupement des appels à projets des établissements dans une entrée commune
– la création du programme « Agir au lycée pour la culture et la citoyenneté des élèves »
(ALYCCE) qui regroupera les actions d’ouverture culturelle, sociale, historique et citoyenne
? l’enrichissement du programme « Actions lycéennes » d’un volet « projet des délégués académiques à la vie lycéenne » afin soutenir les démarches au niveau inter-académique et impulser une approche de projets inter-CVAL. Toutes les thématiques relevant du programme ALYCCE seront par ailleurs éligibles aux projets inter-établissements
? la prise en compte, dans le cadre du projet éducatif régional, des orientations du Plan régional d’actions de lutte contre le décrochage scolaire délibération (CR 33-13 du 26 avril 2013)
Il s’agira également de mieux informer et de valoriser les établissements engagés dans les projets à travers :
– une information systématique des conseils d’administration des établissements concernant les actions soutenues par la Région- l’association des élus et des services aux réunions de restitution
– l’élaboration d’un bilan annuel des réponses des lycées aux appels à projets et sa mise en ligne sur le site internet de la Région et l’ENT
– le développement du suivi et de l’évaluation des actions mises en oeuvre dans le cadre du projet éducatif régional et leur communication auprès des commissions des lycées et des politiques éducatives et de la Culture et de l’observatoire régional de la mixité sociale et de la réussite scolaire.
Cette plus grande lisibilité de nos programmes éducatifs viendra appuyer l’objectif prioritaire du projet éducatif régional : accompagner un plus grand nombre d’établissements et de jeunes tout en accentuant notre soutien en direction des lycées accueillant les lycéen-ne-s les plus en difficulté.
Cet objectif se traduira par une intervention spécifique en direction des lycées bénéficiaires de la dotation de solidarité mais aussi par l’ouverture à un public élargi de nos programmes en faveur de l’ouverture sociale et de la mobilité internationale.