PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

In Institut d’Aménagement et d’Urbanisme (IAU) – Ile de France – Septembre 2013 :

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Sommaire

Introduction

I – Cadrage régional

I?1 Creusement des inégalités entre les ménages franciliens entre 2001 et 2011
I?2 La propriété progresse plus rapidement que le parc social, le parc locatif privé stagne
I?3 Glissement de la structure des revenus des ménages locataires du privé vers le bas, hausse des ménages modestes dans
le parc HLM-­?SEM
I?4 La baisse de la mobilité résidentielle des ménages -­? forte dans le parc social -­? tend à ralentir le changement social
I?5 Des nouveaux emménagés moins aisés et plus contraints de se tourner vers le parc locatif privé
I?6 Paupérisation relative des ménages dans le parc locatif social et privé, quelle que soit l’ancienneté d’installation, enrichissement des anciens propriétaires

II – Cadrage départemental

II?1 Forte progression du parc social à Paris depuis 10 ans et augmentation de la propriété dans les départements les plus
aisés
II?2 Des écarts entre les profils de revenus départementaux qui se creusent
II?3 Les différences de revenus des propriétaires au coeur des disparités territoriales
II?4 HLM-­?SEM : une fonction d’accueil plus ciblée sur les ménages modestes
II?5 Parc locatif  privé : des ménages de plus en plus pauvres en Seine-­?Saint-­?Denis, de plus en plus aisés à Paris
II?6 Des positions relatives qui traversent les différents statuts d’occupation
II?7 Résumé des spécificités propres à chaque département
II?8 Loyers très sociaux : 56% des locataires du parc privé peuvent prétendre à un PLAI en Seine-­?Saint-­?Denis

III – Disparités territoriales en 2011 et évolutions depuis 2001

III?1 Une très forte opposition entre richesse et pauvreté au coeur de l’agglomération
– Les secteurs les plus aisés ancrés à l’ouest
– Secteur intermédiaire
– Secteurs périurbains
– Les secteurs les plus pauvres en banlieue proche nord et est

III?2 Les évolutions 2001-­?2011: diffusion de la richesse dans les secteurs aisés, enrichissement du périurbain, appauvrissement des banlieues nord et sud-­est
– Diffusion de la richesse dans les secteurs aisés
– Moindre paupérisation des locataires du privé dans le secteur intermédiaire
– Enrichissement des propriétaires dans les secteurs périurbains
– Forte paupérisation dans le secteur le plus pauvre, renforcement de la présence des ménages modestes dans le secteur populaire

III?3 Les effets croisés des transformations sociales, de la démographie, des restructurations économiques et de la dynamique
urbaine
– Fort vieillissement et décohabitation concourent à l’enrichissement relatif des ménages dans le périurbain ; hausse de la
monoparentalité et des grandes familles pèsent sur les ressources des ménages dans le secteur le plus pauvre
– La crise a davantage touché les secteurs les plus pauvres
– Une progression du parc de logements tirée par la propriété sauf dans le secteur le plus pauvre
– Progression forte des catégories sociales «supérieures» dans les secteurs aisés, faible dans le périurbain éloigné et dans les
secteurs les plus pauvres
– Concentration accrue des ménages immigrés dans les secteurs les plus  pauvres indépendamment de leur position professionnelle
–  La localisation résidentielle entre choix et contraintes

Conclusion

Résumé des évolutions

Eléments d’explication

Bibliographie

Introduction

Les différents travaux portant sur les disparités sociales en Ile?de?France, qu’ils s’appuient sur des données sur les revenus ou  sur les catégories sociales, concluent à une accentuation des contrastes territoriaux, même si les analyses des processus à l’oeuvre sont loin d’être convergentes. Sans entrer dans le débat qui oppose les chercheurs sur les ressorts des évolutions1, ce rapport analyse les évolutions intervenues sur la première décennie  du 21e siècle et propose différentes pistes d’explication. Plusieurs échelles d’analyse sont envisagées, celle de la région, qui constitue la trame de fond des changements sociaux, celle des départements, qui oeuvrent en faveur de la solidarité via les minima sociaux et l’aide aux personnes âgées, celle des communes, enfin, responsables en premier chef des dynamiques urbaines.

Ce rapport s’appuie principalement sur le fichier Filocom (cf. encadré) qui permet d’articuler les changements sociaux, à travers la grille des revenus, aux changements urbains à travers la progression du parc de logements et des statuts d’occupation. Il se propose d’examiner si les tendances mises en évidence par Edmond Préteceille [2003, 2006] sur la période 1990-­?1999 se sont poursuivies à savoir : un processus de bipolarisation des quartiers extrêmes avec une opposition de plus en plus marquée entre
les quartiers aisés et les quartiers populaires lestés par le chômage et la précarité ; le maintien d’une trame de territoires socialement mélangés qui va à l’encontre d’un processus de dualisation du territoire régional qui prendrait la forme d’une bipartition espaces riches / espaces. L’accroissement des disparités territoriales ne doit pas, en effet, masquer la relative mixité de la plupart des territoires franciliens et la large palette de situations intermédiaires entre les positions extrêmes. On examinera également si les quartiers les plus aisés sont de plus en plus homogènes socialement et s’ils continuent de s’étendre spatialement. On considérera, dans quelle mesure la loi SRU, la présence de parc social et de petits logements en location sur Paris notamment, freinent ou non les processus d’embourgeoisement des secteurs aisés centraux. A l’opposé, les quartiers dits
en difficultés, s’inscrivent-­?ils toujours dans une spirale de paupérisation et d’augmentation continue des populations immigrées
en dépit des opérations de renouvellement urbain ? Qu’en est-­il, enfin, des évolutions sociales dans le périurbain ? Assiste-­t-­on à une homogénéisation croissante du périurbain francilien portée par la hausse des cadres ou, au contraire, à un marquage social de plus en plus net en fonction de la distance à Notre-­Dame et du positionnement est?ouest des ménages dans l’espace francilien, comme a pu le souligner Martine Berger [2011] ? Trente ans après les grandes vagues de la périurbanisation et compte tenu du ralentissement de la construction comment évolue la grande couronne francilienne ?

On cherchera, enfin, à dégager les processus à l’oeuvre dans ces évolutions en faisant référence aux travaux de recherche et en portant une attention particulière à des éléments peu ou plus récemment pris en compte dans ces analyses, à savoir :

? l’impact différencié sur le territoire des transformations démographiques liées aux phénomènes de vieillissement, de décohabitation ou d’instabilité des unions,
? l’effet de la concentration accrue des populations immigrées dans le parc social et les secteurs les plus pauvres de la région,
? les dynamiques urbaines et l’évolution différenciée des statuts d’occupation.

L’objet de ce travail est d’analyser le positionnement relatif des territoires les uns par rapport aux autres. Ce faisant, il est fait abstraction de l’évolution régionale moyenne qui atteste d’un glissement de la structure sociale des Franciliens vers le haut, avec une hausse de la part des cadres (actifs ou retraités) et un recul des ouvriers et qui se traduit par une hausse du revenu médian des Franciliens par unité de consommation de 3,9% en euros constants entre 2001 et 2010.

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