Ensemble de ceux qui emploient régulièrement la langue française, que ce soit leur langue maternelle, une langue nationale ou d’enseignement, ou le fruit d’un choix imposé âr l’histoire comme une adhésion personnelles » A.Rey, 2006. Le mot  « francophonie » apparaît en 1880. Il est formé par le géographe français.

Reclus, dans un cadre colonialiste (J. Ferry), puisqu’il s’applique à l’usage triomphant de la langue française en Algérie, et vise à asseoir une présence coloniale durable.

Aujourd’hui on tend vers une acceptation des francophonies sur le plan international, dont le succès dépend d’une idéologie plurielle, respectueuse de chacun et rétive à toute forme de hiérarchisation normative. La francophonie défend le multilinguisme. Cependant la loi Toubon, 1994, oblige à utiliser le français dans les entreprises.

La francophonie est un espace économique important comprenant deux pays du G7 (la France et le Canada) et cinq membres de l’OCDE (France, Canada, Belgique, Suisse, Luxembourg), soit un espace qui totalisait en l’an 2000, 10,5 % du PIB mondial et 15 % du commerce mondial.

Quarante ans après sa création, en 1970, la francophonie est devenue une organisation internationale à part entière qui réunit 55 pays ou communautés ayant le français en partage. Depuis le sommet de Hanoï, en 1997, sa vocation culturelle s’est enrichie d’une dimension politique liée à la prise en compte des mutations dues à la mondialisation. Le combat s’est élargi au niveau d’une réflexion planétaire, où les valeurs humanistes sont essentielles pour faire contrepoids aux inégalités de la « globalisation». Il est d’abord celui de l’éducation et de la formation pour le développement du potentiel humain orienté

La réussite éducotive (plan d’action décennal). La VIII’ conférence des chefs d’État et de gouvernement des pays ayant le Françaisen partage en 1999, a conclu sur la nécessité de faire reposer la pérennité du projet francophone sur l’adhésion de la jeunesse. La francophonie focalise des enjeux politiques d’égalité, de sécurité et de démocratie; une dynamique culturelle d’ouverture et de pluralité; une ambition pour un développement économique durable et solidaire. Si plus de 180 millions de locuteurs ont le français en partage dans le monde, ils ont l’avantage d’être répartis sur les cinq continents et d’appartenir à 87 pays différents, ce qui permet de nouer un dialogue avec l’ Afrique, l’Amérique du Nord, l’Océan indien et l’Asie. Bon nombre de pays francophones sont multilingues, la francophonie suppose une multiple appartenance.

L’avantage des francophones, c’est précisément d’être habitués à parler plusieurs langues. Selon le linguiste Cerquiglini, « prendre conscience d’une telle appartenance implique l’abandon de la norme monoglossique et de l’idéoiogie de cette norme, l’ouverture aux diverses variétés du français, une faveur donnée aux autres langues présentes sur le territoire (langues régionales, d’immigration, langues européennes voisines). Le dialogue,le commerce des langues, le pluralisme sont l’avenir de la francophonie », (L’Université de tous les savoirs, Mission 2000).

La francophonie est un processus linguistique et social. Un aspect de l’exception culturelle française, c’est la défense de la francophonie face a l’expression de l’anglais et a la monté en puissance d’une culture de masse anglo-saxonne. C’est peut-être ce que la France léguera au monde du XXI’ siècle avec les 780 millions de francophiles, Abdou Diouf, secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie, 0IF, 2006.

La loi du 4 août 1994 rend obligatoire l’emploi du français dans « la désignation, l’offre, la présentation, le mode d’emploi ou d’utilisation, la description de l’étendue et des conditions de garantie d’un bien, d’un produit, d’un service… ». Depuis plusieurs années, une circulaire annuelle rappelle aux chefs d’établissements l’importance de l’éducation à la francophonie, (précédant le 20 mars, date habituelle de la journée de la francophonie). Il est suggéré d’organiser des activités autour des thèmes comme: l’unité dans la diversité, le français en partage, le respect des différences, etc. L’avenir des francophonies dépend de leur nature plurielle et pluricentrique permettant « la promotion de la diversité des expressions culturelles» (UNESCO, 2005).

Avec la francophonie, la France est de plain-pied dans la mondialisation avec la possibilité de conjuguer autrement identité, culture, communication, mais aussi économie, démocratie et société. Demain d’autres aires culturelles seront concernées de la même manière, comme la lusophonie, l’hispanophonie, l’arabophonie, la russophonie. D.Wolton, 2006.

 En matière d’orientation, on peut opposer un modèle dominant anglo-saxon fondé sur la trilogie suivante:pragmatisme utilitariste, nouvelles technologies de l’information et de la communication, individualisme libéral et un modèle francophone émergent fondé sur le triptyque suivant: culture critique, nouvelles technologies de l’information et de la communication, individualisation et sécurisat/ondes parcours de vie professionnelle.