L’ARF a présenté, le 16 juillet dernier, la position des Régions en faveur de l’AFPA – Association Nationale pour la Formation Professionnelle des Adultes, lors d’une rencontre avec le cabinet de la Ministre de l’Economie qui s’est tenue à la demande du président de l’ARF, Alain ROUSSET.
Les Régions entendent ne pas rester inertes face à la « mort programmée » de l’AFPA (seul outil, en terme de formation professionnelle, à permettre une prise en charge globale des demandeurs d’emplois, de l’orientation à la formation, incluant jusqu’à la restauration et l’hébergement).
Par son offre et son expérience, l’AFPA obtient des résultats positifs et permet un retour à l’emploi de nombreuses personnes, notamment parmi les plus marginalisées.
Ce dispositif est aujourd’hui en danger, car le gouvernement, malgré de nombreuses sollicitations, reste arcbouté sur son projet d’ouverture à la concurrence du marché de la formation et manifeste son intention de récupérer les biens immobiliers de l’AFPA afin de les mettre en vente dans une optique purement comptable.
Face à une telle précipitation, l’ARF demande une nouvelle fois au gouvernement un délai d’adaptation, de une à deux années. Ce temps permettra d’envisager l’avenir de l’AFPA, de son personnel et de ses biens immobiliers avec davantage de sérénité et d’efficacité.
Cette rencontre a été également l’occasion pour l’ARF de signaler au gouvernement que cette précipitation avait d’ores et déjà abouti à une irrégularité importante : l’Etat aurait dû mettre l’immobilier à disposition des Régions en même temps qu’il leur transférait la commande publique relative à l’AFPA. L’ARF a donc décidé d’étudier un recours auprès du Conseil d’Etat sur ce sujet.
Les régions ont la responsabilité de la formation professionnelle. Elles sont solidaires dans leur volonté de refuser un marché concurrentiel de l’AFPA et revendiquent le pilotage, dans le cadre de la formation, de l’hébergement et de l’orientation.
Elles attendent que le gouvernement confirme des délais supplémentaires, pour permettre l’indispensable stabilisation du patrimoine de l’AFPA, avant l’ouverture au marché de la formation des adultes. Elles demandent la mise en place d’un groupe de travail sérieux et compétent pour mener enfin une vraie réflexion sur tous ces sujets, notamment la définition du périmètre du Service Social d’Intérêt Général (SSIG) de la formation professionnelle. Ces demandes ont été réaffirmées lors de la rencontre du 16 juillet.
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