La région Picardie finance une « maison des parents » à Abbeville et
veut en créer deux autres dans l’Oise et dans l’Aisne

La région Picardie veut installer des écoles de parents pour « associer
pleinement les parents à la scolarité et apporter une aide aux parents
en difficulté face au parcours scolaire du jeune ». Une première
structure de ce type a été mise en place au cours de l’année 2007 au
lycée Boucher de Perthes à Abbeville, dans le département de la Somme.
En 2008, la Région voudrait financer des initiatives similaires dans les
départements de l’Oise et de l’Aisne.

« Plus que d’une école, nous préférons parler d’une maison des parents »,
indique à l’AEF évelyne Plée, élue FCPE et présidente de l’association
d’Abbeville. « En effet, si l’idée est inspirée de la charte de l’école
des parents et des éducateurs [la FNEPE, Fédération nationale des écoles des parents et des éducateurs], nous avons voulu l’adapter aux besoins locaux en travaillant avec la FCPE, la Peep et les fédérations
d’éducation populaire.
Notre but est d’aider les parents qui se sententperdus dans le système scolaire, en les informant sur des sujets aussi divers que la compréhension d’un bulletin, l’orientation ou la fonction d’un conseil d’école. Nous formons aussi, avec l’aide de la Ligue de
l’enseignement et de la fédération Léo Lagrange, les parents délégués. »

[*ACCUEILLIR ET DéBATTRE*]

La structure ouverte au lycée Boucher de Perthes depuis novembre 2006 ne concerne pas seulement cet établissement: « Nous nous adressons aux parents des 20 000 élèves scolarisés dans l’enseignement public, de la maternelle au lycée, dans le bassin », affirme évelyne Plée. En avril
2007, grâce à une subvention régionale de 22 000 euros, une personne a été embauchée à raison de vingt heures par semaine pour assurer
l’accueil et l’information des parents par téléphone. Ceux-ci peuvent
consulter gratuitement un psychologue scolaire à la retraite, qui les
oriente ensuite vers les structures idoines.

La maison des parents organise aussi des débats ou des « cafés de
parents » dans les écoles, les maisons de quartier ou les associations
d’insertion, sur des thèmes de société comme la place des écrans dans la vie familiale ou l’autorité. « Nous avons touché entre 200 et 300 parents en un an, surtout sur Abbeville », précise la présidente. « L’idée, c’est de montrer qu’on est nombreux à avoir les mêmes soucis avec nos enfants et qu’on n’est pas tout seul. »

Contact: évelyne Plée, maison des parents d’Abbeville, 03 22 25 41 33

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