PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

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Extrait: "Le cours classique ne s’appuie que sur les savoirs disciplinaires (des contenus) et didactiques (la logique interne de la discipline) de l’enseignant.

 

Il repose en partie sur le talent d’orateur ou de communicant ou de comédien du professeur.

 

Dans la phase de préparation, l’enseignant tente de prendre en compte les savoirs initiaux et les représentations des élèves mais il ne peut que les supposer ou les imaginer en se remémorant ses propres parcours ou ceux de ses enfants. Comme le temps donné à l’expression des élèves est toujours faible ou nul (une heure de cours, c’est court !), que la tendance au questionnement socratique interdit toute possibilité d’expression spontanée vraie (les questions sont inductrices, orientées et le maître ne s’intéresse qu’aux réponses qu’il attend pour poursuivre son cours), il est impossible de travailler avec et sur les représentations des élèves. Il est même impossible de les faire travailler.

D’ailleurs, on admet depuis toujours que travailler à l’école, c’est d’abord écouter attentivement et poliment, c’est trouver les réponses attendues par l’enseignant à des questions qui n’en sont pas, c’est faire des exercices d’application même sans comprendre, c’est faire ses devoirs, après avoir relu le cours, et apprendre ses leçons.

 

Le jour où l’on admettra que ce modèle est périmé, on aura fait un pas de géant dans la nécessaire transformation de l’école.

 

L’entrée dans l’ère numérique peut sans aucun doute aider à cette prise de conscience et à l’émergence de nouveaux modèles, à la condition majeure, fondamentale, déterminante, que les technologies nouvelles ne soient pas utilisées pour améliorer en apparence les modèles usés, les rendre plus appétissants, mais pour en inventer d’autres.

 

Mettre de la confiture sur le pain peut plaire un moment, mais il faudra bien se résoudre à changer le pain. Quelques pistes liées à la nécessaire rupture avec les sacro saints programmes que personne ne parvient jamais à terminer sont à étudier et à expérimenter. Les nouveaux programmes devront être totalement repensés, parfaitement cohérents avec les finalités et avec de grands objectifs généraux transversaux. Le principe « une heure/une classe/un cours » devra être abandonné."

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