PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

In Ministère de l’Education nationale – mai 2013 :

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Le programme interministériel de modernisation de l’action publique (Map) prévoit l’évaluation du dispositif de l’éducation prioritaire. Cette note présente une synthèse sur les résultats et les moyens alloués aux élèves les moins favorisés socialement.

L’essentiel

À la rentrée 2012, le programme Écoles, collèges, lycées pour l’ambition, l’innovation et la réussite (Éclair) compte 2 139 écoles publiques, 310 collèges, dont 9 dans le secteur privé sous contrat, 17 lycées d’enseignement général et technologique et 17 lycées professionnels publics. Les réseaux de réussite scolaire (RRS) sont constitués de 4 457 écoles et 781 collèges publics. 

La cartographie de l’éducation prioritaire n’est pas homogène sur l’ensemble du territoire : la part des collégiens en Éclair oscille entre 11,5 % dans l’académie d’Aix-Marseille et 0,2 % dans celle de Grenoble. On observe les mêmes disparités pour les élèves du premier degré.

L’environnement social des élèves en éducation prioritaire est majoritairement défavorisé : 73 % des collégiens des Éclair ont des parents ouvriers ou inactifs, contre 56,5 % en RRS et 34,5 % hors éducation prioritaire.

La population de l’éducation prioritaire se distingue aussi par la proportion d’élèves en retard scolaire : à l’entrée en sixième, ils sont 20 % en Éclair et 17 % en RRS, contre 11 % hors éducation prioritaire.

Entre 2007 et 2012, la proportion d’écoliers en Éclair qui maitrisent les compétences de base en français et mathématiques reste stable. Au collège, l’écart se creuse de manière significative, avec une diminution significative des résultats des élèves en éducation prioritaire.

Les collèges en éducation prioritaire sont plus touchés par l’absentéisme et remontent plus d’incidents graves. Les élèves perçoivent le climat scolaire de manière moins favorable qu’hors éducation prioritaire mais ne se sentent pas plus victimes de violences.

 

Chiffres-clés

6 écoliers sur 20
c’est la proportion d’élèves scolarisés en éducation prioritaire dans le premier degré en 2012

1 collégien sur 20
c’est la proportion d’élèves scolarisés en éducation prioritaire dans le second degré en 2012

1 sur 3
c’est la part des élèves des Éclair orientés en seconde professionnelle, contre 2 sur 10 hors éducation prioritaire

L’infographie

Répartition des élèves selon leurs notes aux épreuves écrites du diplôme national du brevet (DNB) en 2011


Note de lecture : 13,6 % des élèves en Éclair obtiennent une moyenne de 9 aux épreuves écrites du DNB en juin 2011 ; ils sont 13,7 % en RRS, 11,8 % hors éducation prioritaire et 12,1 % dans l’ensemble.

Repères

La politique de l’éducation prioritaire (EP)
Accompagnant le mouvement de démocratisation de l’enseignement, des études mettent en évidence le rôle déterminant de l’environnement familial et social dans la réussite des élèves. Elles montrent comment inégalités sociales et disparités spatiales se renforcent et conduisent à la concentration, dans certaines zones, d’enfants en grandes difficultés scolaires. Ces constats sur les causes sociales de l’échec scolaire sont à l’origine de la création de l’éducation prioritaire en 1981.
Cette politique vise à « donner davantage à ceux qui en ont le plus besoin ». L’inégalité des moyens vient compenser les effets des difficultés socio-économiques pour obtenir une égalité de résultats dans des zones particulièrement défavorisées.
Les principes énoncés lors de la création des zones prioritaires perdurent jusqu’aux politiques actuelles : attribution de moyens supplémentaires, ouverture du système éducatif sur l’extérieur et aux partenaires, élaboration d’un projet éducatif par les acteurs, cohérence avec l’ensemble du système éducatif.

Les dispositifs de l’éducation prioritaire
Créées en 1981, les zones prioritaires (ZP) deviennent zones d’éducation prioritaire (Zep). Plusieurs relances se succèdent depuis 1990 avec la création de nouvelles structures (le réseau associant collège et écoles cherchant à renforcer la cohérence pédagogique autour du parcours scolaire des élèves) et de la redéfinition du zonage de l’éducation prioritaire.
À partir de 1999, les réseaux d’éducation prioritaire (Rep) apparaissent et cohabitent avec les Zep. Les réseaux ambition réussite (Rar) et les réseaux de réussite scolaire (RRS) prennent le relais en 2006. En 2011, les RAR sont remplacés par le programme Ecoles, collèges, lycées pour l’ambition, l’innovation et la réussite (Éclair).

 

Approfondissement

Télécharger la Note d’information

L’éducation prioritaire – État des lieux
Note d’information n° 13.07, mai 2013

Consulter sur le même thème

Élargissement du programme Clair (collèges et lycées pour l’ambition, l’innovation et la réussite) au programme Éclair (écoles, collèges et lycées pour l’ambition, l’innovation et la réussite)
Rapport des inspections générales n° 2012-076, juillet 2012

Archives sur le même thème

Les réseaux « ambition réussite », état des lieux en 2006-2007
Note d’information n° 09.09, mai 2009

Travailler en Zep
Note d’information n° 98.16, mai 1998

Les zones d’éducation prioritaire en 1997-1998
Note d’information n° 98.15, mai 1998

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