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L’exemple de la Finlande Walo HUTMACHER, sociologue, Université de Genève in Dialogue N°141 Juillet 2011, 64 pages, 7 euros
Avons-nous encore besoin de pédagogie ? : Extrait des Actes du colloque de Lyon, 8-9-10 octobre 2010
Ce qui impressionne les observateurs quand ils considèrent les résultats de la Finlande dans l’enquête PISA, c’est qu’avec une entrée en scolarité assez tardive (à sept ans), des dépenses modérées comparativement à d’autres pays, et un nombre d’heures de cours de 30% inférieur à la moyenne européenne, les jeunes y atteignent à l’âge de 15 ans des résultats tellement plus élevés que d’autres pays. En plus ces résultats sont beaucoup plus homogènes entre régions géographiques et entre classes sociales, alors même que les 320 communes et plus de 3 400 écoles distribuées sur le territoire jouissent d’une considérable autonomie organisationnelle et pratique et que l’école finlandaise ne connaît ni inspecteurs, ni tests ou examens nationaux.
Ces résultats font l’admiration des experts, mais ne tombent pas du ciel. Ils sont le fruit entre autres d’une politique scolaire qui au cours des 40 dernières années a mis un accent particulier sur les questions de gouvernance, c’est-à-dire sur les règles du jeu et les réponses à la question : qui fait et qui décide quoi ? On relèvera ici six dimensions de la gouvernance de la scolarité de base ; elles sont concomitantes et interdépendantes.