In CFDT – le 13 décembre 2013 :
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L’éducation prioritaire existe officiellement depuis près de 30 ans. Elle concerne aujourd’hui près de 1,7 million d’élèves soit 18% des écoliers, 20% des collégiens et 2% des lycéens. Les moyens consacrés à cette politique représentent 1.56% du budget (940 millions d’€).
Aujourd’hui, si personne ne conteste dans le principe le fait de « donner plus à ceux qui ont moins », l’éducation prioritaire nécessite une réflexion de fond tant sur l’organisation que sur le fonctionnement et a fait l’objet d’un groupe de travail spécifique dans le cadre des chantiers de la « refondation ».
Dans la plupart des villes, les établissements ECLAIR bénéficient de moyens humains financiers supplémentaires versés par l’éducation nationale : accompagnement éducatif, enseignants référents, assistants d’éducation, pédagogiques, heures supplémentaires, financement de projets spécifiques… Les élus locaux participent eux aussi au financement d’actions, de projets (CUCS, CESC…)
Ces différents projets et financements se juxtaposent la plupart du temps, sans recherche de cohérence, de complémentarité.
Rédiger un PEDT, projet éducatif territorial, c’est aller plus loin que le financement d’actions, c’est partager l’éducation.
aller plus loin que le financement d’actions
Le projet éducatif territorial place l’éducation nationale comme un partenaire de ce projet, au même titre que tous les partenaires que sont les parents, les élus, les associations et structures (animateurs, éducateurs…)
« Articuler le PEDT et les projets d’école, d’établissement ou de réseau, c’est mettre en cohérence les actions initiées par chacun des partenaires afin de les rendre complémentaires et constructives ».
La réussite éducative se définit comme la recherche du développement harmonieux de l’enfant et du jeune. Elle est plus large et englobante que la seule réussite scolaire et tend à concilier l’épanouissement personnel, la relation aux autres et la réussite scolaire. Elle permet l’articulation de tous les temps de l’enfant et du jeune et vise à leur donner les moyens de s’intégrer pleinement dans la société. Elle s’adresse prioritairement à ceux qui sont le plus en difficulté et dans les territoires les plus défavorisés. Elle se réfère aux valeurs et objectifs de la convention internationale des droits de l’enfant de 1989.
Ainsi, réussite éducative, lutte contre la violence, aménagement des temps de l’enfant, impliquent de nouvelles coopérations entre tous les acteurs que sont les parents, les enseignants, les élèves, les assocations, les collectivités, partenaires sur la base de règles partagées et de respect mutuel.
de nouvelles coopérations entre tous les acteurs
Aujourd’hui, différents rendez-vous des partenaires, dans chacun des territoires, sont organisés pour la rédaction des PEDT.
Pour le Sgen CFDT, il est essentiel que tous se saisissent de la politique éducative à mener, en particulier dans les quartiers en difficulté. Il est urgent de prendre en compte leur spécificité, d’y établir un véritable partenariat et un travail d’équipe reconnu, notamment par la participation active des équipes à la rédaction des projets éducatifs territoriaux (PEDT) pour établir cohérence et complémentarité avec le projet de réseau.
Ainsi, pour l’éducation prioritaire, le Sgen-CFDT revendique la reconnaissance de l’implication spécifique des personnels en EP grâce, notamment, à un temps spécifique alloué aux équipes pour la formation , un allègement du temps de classe. Dans le 1er degré, il demande aussi du temps de décharge spécifique pour les directeurs, permettant le travail en équipe, les rencontres avec les familles et les partenaires, et la prise en compte du temps passé en EP dans le déroulement de carrière (accès à la hors classe, mutations).