In VousNousIls – le 5 novembre 2013 :
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Les syndicats l’approuvent : Vincent Peillon vient d’annoncer devant l’Assemblée nationale la possibilité d’une décharge horaire pour les enseignants de l’éducation prioritaire. Tour d’horizon.
L’AEF rapporte que le ministre de l’Education nationale a fait mention d’un projet de décharge de service pour les enseignants en zone d’éducation prioritaire, du premier comme du second degrés.
Cette annonce a été faite le 23 octobre dernier à l’Assemblée nationale lors d’un entretien du ministre sur le projet de loi de finances 2014.
"Ce que font les enseignants dans l’éducation prioritaire pour la Nation est considérable or il n’y a pas une heure de décharge ! Il y a une prime de 100 euros" déclarait à cette occasion Vincent Peillon.
"Reconnaître toutes les dimensions du métier"
Les réactions des syndicats enseignants ne se sont pas fait pas attendre. Dans un communiqué publié le 28 octobre, le Snuipp-FSU, tout d’abord, "se félicite de la perspective de voir traiter dans un même mouvement la situation du premier et du second degré."
Pour aller plus loin
L’Institut français de l’éducation (Centre Alain Savary) offre sur son site un ensemble de textes de synthèse et de problématisation sur les six thèmes de réflexion des Assises de l’Education prioritaire définis par le ministère.
Le syndicat se réjouit par ailleurs que du temps puisse enfin être dégagé pour travailler en équipe, à la relation avec les parents ou encore avec les partenaires. Ce travail s’avère indispensable dans les zones difficiles et il est "tout à fait logique de reconnaître enfin toutes ces dimensions du métier".
Le Sgen-CFDT, de son côté, dans un communiqué publié le 25 octobre, salue la volonté du ministre de reconnaître "que ce qui compte dans la définition du temps de travail, c’est bien le lieu d’exercice et les caractéristiques des jeunes que l’on y forme".
Les Assises de l’Education prioritaire : un moment crucial
Ce n’est toutefois qu’en janvier que les grandes lignes d’une réforme de l’éducation prioritaire pourront être dessinées. Il faudra d’abord attendre la clôture des Assises de l’Education prioritaire, démarrées le 4 novembre dans l’ensemble des académies, et qui s’achèveront le 4 décembre prochain.
Ces Assises sont un moment important : dans un texte publié le 3 octobre, l’OZP affirme qu’elles "sont une étape de la refondation qu’il importe de ne pas manquer."
L’Observatoire des Zones Prioritaires rappelle que "la politique d’éducation prioritaire ne devrait avoir qu’un seul objectif stratégique : réduire les écarts de réussite entre les territoires de l’éducation prioritaire et les autres". Et également qu’il faudra bien poser "la question des conditions d’exercice des métiers de l’éducation en éducation prioritaire", car jusqu’à présent, "les incitations proposées (indemnité, mouvement, etc..) se sont révélées peu efficaces."
Les Assises devront apporter entre autres des solutions pour favoriser la stabilisation des équipes enseignantes en ZEP. C’est en effet un des leviers de la réussite des élèves : un vrai travail d’équipe inscrit dans la durée.
Les propositions du gouvernement seront-elles suffisamment convaincantes pour motiver et retenir les équipes ?
Sandra Ktourza