In Vous Nous Ils – le 6 octobre 2013 :
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Les quartiers difficiles seront prioritaires pour une partie des créations de postes dans l’Education nationale, indique le ministre de l’Education nationale Vincent Peillon dans un entretien à paraître lundi dans le Dauphiné libéré.
Une convention qui sera signée lundi à Grenoble par M. Peillon, le ministre de la Ville François Lamy et la ministre déléguée à la Réussite éducative George Pau-Langevin "prévoit que les quartiers difficiles bénéficient en priorité des emplois qui seront créés pendant le quinquennat", explique-t-il.
"Ainsi, 25% des nouveaux postes consacrés à la scolarisation des enfants de moins de 3 ans et au dispositif +plus de maîtres que de classes+ iront dans les établissements situés dans les quartiers prioritaires de la politique de la Ville. Dans le même esprit, les 6.000 nouvelles places d’internat que nous sommes en train d’ouvrir seront ciblées sur des projets d’éducation prioritaire", détaille-t-il.
"Les écarts demeurent trop importants entre les résultats des enfants des quartiers prioritaires de la politique de la ville et les autres. Nous devons faire un effort collectif pour réduire ces inégalités territoriales", explique-t-il.
"Nous avons d’ailleurs déjà obtenu des résultats dans notre lutte contre le décrochage scolaire, puisque 15.000 jeunes ont été ramenés vers la scolarité ou une formation. Et en décembre nous atteindrons le chiffre des 20.000 que nous nous étions fixé en début d’année", ajoute-t-il.
Interrogé sur la réforme des rythmes scolaires, cible de critiques de l’UMP et de certains parents, le ministre a rétorqué: "Quand on fait une réforme aussi importante, on ne peut pas prétendre faire un bilan trois semaines après le début de son application. Il faut aussi éviter les réactions dictées par l’émotionnel et l’instant".
"Certes, des ajustements sont encore nécessaires dans certaines des 4.000 communes qui ont choisi de l’appliquer dès septembre 2013, mais globalement cela se passe bien", a-t-il estimé.
"Tous les chrono-biologistes le disent: notre système avec quatre jours entiers de classe, unique en Europe, n’était pas bon pour les apprentissages". Avec la réforme "on détend la journée et on organise un temps scolaire de meilleure qualité, on contribue au bien-être de l’enfant. C’est le rôle d’une école bienveillante. Tout ceux qui, à gauche comme à droite, connaissent vraiment l’école, à commencer par deux anciens ministres, Xavier Darcos et Luc Ferry, veulent aujourd’hui que l’on cesse les polémiques et que l’on avance dans l’intérêt des enfants".