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A l’occasion d’un changement politique, il existe donc en France une occasion de s’inspirer des réussites du passé, de l’expérimentation ou des systèmes d’autres pays plus avancés, pour mettre à niveau, de manière non-idéologique, un fonctionnement en grande partie encore désastreux, notamment pour faire suite à la promesse démocratique en contexte scolaire. Déjà, la pédagogie pouvait beaucoup, sinon tout, y compris dans des contextes défavorables, quand ce n’est pas hostiles. Que ne peut-elle aujourd’hui ! Quelques impondérables cependant risquent d’oblitérer toute perspective de ce genre : le plus important étant qu’il s’agit d’au fond d’une question simple, et que sa solution dépend plus d’un état d’esprit que de moyens compliqués. Nous disposons assez de savoirs d’expérience et de capacité d’invention méthodologique : encore faut-il les mettre en oeuvre, plutôt que se perdre dans des considérations compliquées enfermées dans des cadres immuables. Rien n’est acquis, en effet : et dans les faits, les « idéaux pédagogiques » sont encore en grande partie incompatibles avec les habitudes et les structures. Tout juste peuvent-ils jusqu’ici se glisser dans des interstices. Ce bémol est d’une grande importance, et il faut y réfléchir assez à moins de nouvelles déconvenues prévisibles. Une grande partie des possibles en pédagogie, singulièrement en ce qui concerne l’appropriation des nouvelles techniques, s’est développé naguère dans l’espace de ce que l’on a appelé pour aller très vite l’éducation nouvelle. Avec des pointes, à l’époque des grands bouleversements épistémologiques du début du 20è siècle, et aussi dans l’après-guerre, à la fin des années 60 et dans les années 80. Par périodes intenses de créations et d ‘inventions, d’avant-gardes et de luttes."