PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

Les cahiers de devoirs de vacances font leur apparition en 1933, sous l’impulsion de Louis Maniard, mais leur diffusion massive apparaît dans les anées 1970, pour atteindre en 1993, plus de six millions d’exemplaires vendus chaque année, regroupés en 36 collections contre 18 seulement en cinq années auparavant, pour tous les niveaux : de la maternelle, et à partir du collège dans toutes les disciplines.

Des cahiers d’exercices, de qualité inégale en dépit des progrès manifestés par certaines collections, récapitulent tous les acquis de l’année écoulée, pour répondre à une attente des familles, soucieuses d’une continuité de l’apprentissage.

Cette inquiétude est plus motivée encoire lors des passages dans des niveaux déterminants pour l’orientation scolaire et professionnelle, comme le palier de la troisième et celui de la seconde où s’opère le choix des filières du baccalauréat.

Un cahier de devoirs de vacances d’été, pour travailler en révisant à petite dose ou pour jouer en découvrant de nouvelles activités ? Cet outil pédagogique divise les parents, les enseignants et les élèves… Les cahiers de vacances constituent une réalité sociale, qui dépend des critères de choix, de leur usage et de l’attitude des adultes vis-à-vis de l’enfant et du cahier d’exercices.

Une étude du ministère de l’éducation nationale, 2002, montre que 80 % des écoliers travaillent pendant les vacances et, parmi eux, 55 % utilisent des cahiers de vacances, qui constituent l’un des marchés les plus prospères du secteur parascolaire, dominé par hachette et Nathan.

Selon J.-P. Jarousse, IREDU de Dijon, les inégalités se creusent davantage pendant les vacances que durant l’année. Les élèves qui en auraient le plus besoin, ne profitent pas ou mal du travail estival, tandis que les enfants de cadres supérieurs bénéficient de l’accompagnement culturel de leur parents : « Mieux vaudrait regarder cette réalité en face et développer des activités à l’école pendant les vancances » (Le Monde, 2 (juillet 2002)

Print Friendly
Categories: Le mot clef

Répondre