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Le 14 septembre 2009, la Commission sur la mesure des performances économiques et du progrès social, présidée par le professeur Joseph E. Stiglitz, remettait au Président de la République un rapport visant à définir de nouveaux indicateurs pouvant mieux mesurer la performance économique et le progrès social.La commission insistait notamment sur la nécessité de développer des instruments permettant de mesurer les revenus et la consommation, leur répartition et les inégalités plutôt que des moyennes, de mieux intégrer les activités non marchandes domestiques, de prendre en compte des éléments de bien-être comme la santé, l’éducation ou la sécurité, ou de mettre en place des indicateurs de développement durable .. Environ un an après, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) et le Commissariat général au développement durable essaient, chacun de leur côté, de faire le point sur la façon dont ces recommandations ont été suivies d’effet.Les deux organismes font état de nombreux travaux et études ayant abouti à la production de données allant vers une meilleure prise en compte des aspects du développement « liés au bien-être et à la soutenabilité » : travaux mettant en lumière les inégalités de revenus ou bien l’effet redistributif de certains financements publics (santé ou éducation). La définition de nouveaux indicateurs de développement utilisables dans le cadre de la stratégie nationale de développement durable est également évoquée, notamment la création d’un « indicateur de productivité matière » mesurant la consommation de matière par habitant et donc l’évolution de la pression environnementale. De nombreux autres travaux sont encore annoncés pour les prochains mois concernant la mesure du produit intérieur brut (PIB), de la qualité de la vie ou de la pression sur l’environnement.