JC RICHEZ INJEP :
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Intervention de Jean-Claude Richez (coordinateur de la mission "Observation-évaluation" à l’Injep (extraits)
Les cadres nationaux des politiques de jeunesse ;
Historiquement nous pouvons distinguer trois grands modèles :
Les questions de jeunesse relèvent d’abord des familles (surtout les pays méditerranéens)
Les questions de jeunesse relèvent des associations (dans les pays de l’Europe du Nord fortement marqués par la tradition social-démocrate ou travailliste)
Les questions de jeunesse appartiennent à l’Etat (régimes totalitaires) Évidemment nous ne trouvons jamais ces modèles à l’état chimiquement pur.
Historiquement les opinions publiques dans la tradition démocratique mais aussi dans certaines traditions conservatrices ont exprimé une forte défiance à l’égard d’une intervention de l’Etat. Cette intervention ne s’est développée que dans les années d’après-guerre avec le développement de l’Etat providence (Welfare state) tout en maintenant un rôle important aux associations.
Depuis une vingtaine d’année nous pouvons cependant dégager un certain nombre de glissements :
d’abord le rôle de plus en plus en plus important des communes qui tendent un peu partout à jouer un rôle privilégié ;
l’accroissement du rôle des régions auxquelles les Etats tendent à transférer leurs compétences jeunesse ; ce mouvement est d’autant plus important que le pays a un fonctionnement décentralisé et est particulièrement avancé dans des pays comme l’Allemagne, La Grande-Bretagne ou encore la Belgique ;
le repositionnement de l’Etat qui renforçant les logiques interministérielles et ciblent les jeunes en difficulté en déléguant cependant très souvent la gestion de ces programmes à des agences ; certains pays continuent cependant à combiner cette politique privilégiant les JAMO (jeunes avec moins d’opportunités dans le jargon européen) avec une politique insistant sur le développement de l’autonomie.