» La manière dont les parents s’inscrivent dans les différentes formes d’implication (dans la scolarité de leur enfant) est très liée à leur capital scolaire et culturel », explique la Depp (direction des études du ministère de l’éducation nationale) qui publie une nouvelle Note sur L’implication des parents au cours préparatoire. Selon cette étude seuls 5% des parents sont réticents à collaborer avec l’école. L’implication dépend du niveau culturel mais aussi du niveau social.
En cours préparatoire (CP), » près de neuf parents sur dix assistent aux réunions parents-enseignants et plus des deux tiers prennent l’initiative d’un contact personnel avec le maître de leur enfant », annonce le Depp. » Au total, l’absence de contact avec l’école constitue un phénomène très rare : seulement 3 % des parents n’ont jamais rencontré le maître de leur enfant et 2 % ne l’ont rencontré qu’à la demande de celui-ci ».
L’étude montre aussi le poids de l’école dans la vie familiale. » 86 % des parents déclarent aider régulièrement leur enfant (dans son travail scolaire). Au CP, le contrôle des cartables et des cahiers, la récitation des leçons et l’aide aux devoirs touchent près de neuf écoliers sur dix. Les trois quarts des familles vont encore plus loin en revoyant avec l’enfant les points abordés pendant les heures de classe. Par ailleurs, la présence des parents à la sortie de l’école et le contrôle des horaires de coucher en période de classe sont aussi des comportements largement partagés : respectivement 82 % et 93 % des écoliers en bénéficient ».
On compte ainsi 4 familles sur 10 qui suivent rigoureusement le travail scolaire de l’enfants sans s’impliquer dans le périscolaire et 4 sur 10 qui en plus du suivi scolaire s’impliquent dans le périscolaire.
Cette scolarisation de la vie familiale dépend du statut culturel des familles. L’étude dessine 6 profils familiaux des plus impliquées aux réticentes. Celles-ci concernent 5% des familles mais 10% des inactifs et 8% des ouvriers non qualifiés, 9% des familles où il y a moins de 30 livres à la maison. Les 3 quarts de ces familles réticentes aident leur enfants dans son travail scolaire , 85% veillent à l’heure du coucher et 75% sont là à la sortie de l’école. A l’autre bord, les impliqués tous azimuths représentent 12% des familles mais 20% des diplômés du supérieur et 22% des parents ayant une bibliothèque bien garnie.
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