Les compromis sociaux issus des Trente Glorieuses sont aujourd’hui mis en cause : tout autant que les désordres du capitalisme, ils contribuent à froisser et déchirer le tissu social.
Pourtant les sociétés survivent. Elles sont même d’une étonnante vitalité. Le monde des associations, les initiatives informelles et la famille n’en finissent pas de se réinventer et de tisser du lien. Attentives aux personnes, animées par le souci du bien commun, ces solidarités peuvent nous aider à représenter les grandes lignes d’un modèle social en émergence.
Loin de l’action curative et des technologies du social développées par l’Etat providence, l’accompagnement et le care jouent un rôle central dans les nouvelles solidarités. Ils définissent des formes de soutien très variées, de la sécurisation des parcours professionnels à la prise en charge d’une personne en situation de grande fragilité. Ils peuvent mobiliser des institutions, des personnes isolées, des groupes. Comment articuler ces différentes actions, comment les insérer dans un projet de société?