In le Huffington en association avec Le Monde :
Accéder au site source de notre article.
Ainsi donc ceux qui dénoncent la crise de l’autorité sans en identifier les raisons font fausse route. Ils ne peuvent, quelles que soient leurs protestations de bonne foi par ailleurs, que recourir à l’exclusion pour maintenir un semblant d’ordre. Car, quand l’édifice s’écroule, on peut effectivement se contenter de nettoyer les abords et regarder les ruines avec la nostalgie d’un passé révolu… Ou l’on peut tenter de reconstruire une cohérence interne qui permettra à l’édifice d’accueillir plus et mieux, de garantir la qualité des activités qui s’y déroulent ainsi que la réussite de chacune et de chacun… C’est la situation de notre École aujourd’hui: "musée privé" ou "service public", elle est à la croisée des chemins.
L’autorité éducative n’est pas le problème des seuls enseignants et éducateurs. Sa crise ne renvoie ni à un complot "pédagogiste", ni à une fatalité sociologique; elle appelle, fondamentalement, un sursaut collectif: celui d’avoir ensemble le courage d’éduquer et de prendre, enfin, notre responsabilité à l’égard du futur. Il est temps."