Le Sgen-CFDT a été reçu le mardi 24 mars par Madame Duchêne, sénatrice, membre de la Commission d’enquête sur le fonctionnement du service public de l’éducation.
C’est l’insatisfaction, voire la frustration des parents et usagers de l’école qui est à l’origine de ces échanges. En effet, le conseil d’école est la seule instance de concertation réunissant tous les partenaires institutionnels, dont les parents, élus lors d’un scrutin réalisé chaque année 7 semaines après la rentrée. Ceux-ci siègent comme titulaires avec voix délibérative et représentent l’ensemble des parents de l’école.
Les questions posées :
Comment combler le flou sur les compétences du conseil d’école ?
Ces compétences sont-elles consultatives, décisionnaires ou informatives ?
Comment choisir de vrais sujets de débat ?
Comment obtenir un dialogue constructif ?
Quelles évolutions juridiques permettraient de faciliter les relations entre élus, parents et enseignants ?
Comment se traduit la mise en place des rythmes au sein des conseils d’école ?
L’avis du Sgen-CFDT
Pour le Sgen-CFDT, c’est la création d’un établissement public du premier degré qui permettra l’évolution des compétences du conseil.
Le conseil d’école n’a d’existence délibérative que sur le papier ; pour qu’il puisse être réellement un lieu de concertation, de proposition, l’école doit évoluer et devenir un établissement du premier degré avec un conseil d’administration, ayant pouvoir de décision ! Il s’agit d’instaurer une représentativité démocratique avec tous les partenaires.
L’école, ses équipes pédagogiques, ont besoin d’une réelle autonomie de fonctionnement, de responsabilisation : les équipes sont actuellement trop soumises au bon vouloir des hiérarchies intermédiaires.
Ouvrir l’école aux familles, comme la loi de refondation le préconise et comme le Sgen-CFDT le défend, implique une nouvelle organisation du temps et des espaces (mise à disposition d’un « espace-parents » dans l’école).
L’équipement numérique des écoles est très inégal sur le territoire : il est dévolu aux municipalités, et mettre en place un véritable dialogue avec les élus ne s’improvise pas. Les directeurs et les équipes ont là aussi besoin de formation au partenariat (formation initiale et continue), ont besoin de reconnaissance en tant que partenaires institutionnels, et seule la création d’une structure juridique pourra permettre cette reconnaissance…. Ces temps de rencontres, indispensables au bon fonctionnement de l’école, doivent être inclus dans le temps de service des enseignants.
lire la suite : http://www.cfdt.fr/portail/sgen/lieu-de-travail/ecoles/conseil-d-ecole-le-sgen-cfdt-auditionne-au-senat-srv1_259733