PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

in l’ANDEV :

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"L’originalité du congrès 2012 à Lille tient à son accueil par les deux collectivités que sont le Conseil Général du Nord, d’une part, et la Ville de Lille, d’autre part. Ce choix s’inscrit dans une dynamique d’investissement de plus en plus importante des Départements dans le champ des politiques éducatives et notamment celui du Conseil Général du Nord qui s’engage, à l’instar de cinq Départements de l’hexagone, dans une démarche de co-construction d’un Projet Educatif Global Départemental.

L’enjeu des territoires apparaît aussi comme un thème incontournable du débat.

La dimension territoriale fait se rencontrer communes et départements dans le secteur rural et dans le secteur urbain autour de la notion de Projet Educatif de Territoire.

Le département entretient un lien tout particulier au secteur rural : les compétences collège et transports scolaires, en même temps que l’attention portée aux petites communes, met la collectivité départementale en position « d’assembleur ». C’est ainsi que tout projet éducatif de territoire quelle que soit son échelle, interroge les mutualisations permettant aux enfants, aux adolescents et à leurs familles de bénéficier des mêmes services éducatifs dont ils ont besoin.

La continuité éducative prend ici tout son sens. Elle se traduit en valeur et choix éducatifs partagés et garantit que les situations éducatives traversées par les enfants et les jeunes s’inscrivent dans une chaîne éducative où institutions et acteurs travaillent ensemble et où les cohérences s’emboîtent pour favoriser la réussite éducative.

Dans les villes moyennes , les grandes villes et les agglomérations importantes, les enjeux de mixité scolaire visant les collèges et leur bassin de recrutement scolaire, la question des transitions premier / second degré, la reconnaissance des acteurs de l’éducation, les partenariats qui en découlent peuvent demain mettre les Projets Educatifs de Territoire en position d’assumer la continuité éducative requise pour permettre à la jeune génération de combiner réussite sociale, réussite éducative avec réussite scolaire.

La question de la responsabilité partagée de l’Education, enfin, sera naturellement au cœur du débat de ce congrès :

L’Education Nationale est en charge de l’acquisition de la connaissance, notamment sur la base du socle commun de compétences, même si celui-ci ne fait pas l’unanimité. Les deux collectivités se trouvent, quant à elles, en situation de co-responsabilité, chacune dans son champ de compétences, avec l’Education Nationale sur les 1er et 2nd degrés qui structurent la scolarité obligatoire.

En fonction, et dans le respect des valeurs et finalités éducatives de chacun, mais aussi de leurs métiers et professionnalismes respectifs, la question de l’élaboration et de la conduite partagées du(des) projet(s) entre ces différents acteurs sera un enjeu majeur de débat du congrès.

L’évaluation formative des impacts de ces politiques publiques spécifiques et partagées (par opposition à celle restrictive du « pilotage par les résultats ») amènera à se poser la question de la nécessité, ou non, d’un cadre d’évaluation commun à tous les acteurs éducatifs. Les cinq piliers pour l’éducation de l’UNESCO ou des compétences clés pour l’éducation et la formation tout au long de la vie de l’Union Européenne pourront constituer des bases pour poser ce débat."

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