In Compte-rendu rencontre des acteurs éducatifs argenteuillais du 19 Mai 2010 préparé par Prisme :
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Si l’ambition d’une ville « éducatrice » suppose que ses actions éducatives ne se contentent pas de valoriser uniquement les modèles classiques de réussite (scolaire, professionnelle…) alors que peut-elle mettre en oeuvre pour permettre à chacun de découvrir tous les horizons (culturel, artistique, sportif, citoyen…) où il pourra s’épanouir et développer des talents ?
Comment offrir à chacun davantage d’opportunités de connaissances et d’actions qui permettent de se construire personnellement et socialement ?
Les débats se sont orientés fortement autour de l’idée d’aider le jeune à construire son autonomie en mettant en oeuvre la coordination et la coopération entre des acteurs qui ont le besoin de partager leurs connaissances institutionnelles. Dans cette approche visant à mener le jeune sur son propre chemin, tout en considérant que celui-ci a droit à l’erreur, la compétence avancée des acteurs éducatifs est pensée comme celle « d’aiguilleurs ».
Pour affiner la définition des champs possibles de réussite, le groupe a choisi de parler de la notion même de réussite et ceci au-delà des voies traditionnelles : médiation/socialisation.
Quelle est la définition de la réussite ? C’est la capacité à mobiliser des ressources et à les rendre praticables, la capacité à déconstruire la notion d’échec. La condition de la réussite nécessite une capacité à construire de la réflexivité. La réussite passe, selon les intervenants présents, par la médiation, via l’école, la famille, les associations ; l’accompagnement à la construction du parcours et l’ouverture culturelle ; la mobilisation des ressources ; la mise en situation dans des pratiques et apprentissages.
Dans cette ambition d’ouvrir la notion de réussite à d’autres contours et contenus que ceux les plus communément admis, le groupe a mis en avant une posture éducative qui doit permettre aux enfants et aux jeunes, dans toutes les démarches éducatives qui seront engagées :
– D’acquérir une capacité à agir et non à subir, des savoir faire, des savoir vivre, et des savoir être.
– De construire sa propre personnalité, de s’épanouir, de se surpasser en développant sa confiance et son estime de soi.
– De se construire un projet, un parcours tout en ayant le droit à l’erreur.
– Et que chacun, en développant le coeur de son métier, connaisse et reconnaisse les compétences des autres partenaires en permettant au jeune d’être aiguillé vers les bons interlocuteurs.
L’objectif de cette démarche est d’accompagner la construction d’un parcours éducatif avec une réelle mobilisation des acteurs, de connaître le paysage institutionnel des diverses ressources, de mettre en lien les différents acteurs et travailler sur les représentations de chacun, de démultiplier, avec l’Éducation nationale, les lieux, les expériences et les espaces où les jeunes pourront travailler leur citoyenneté : il s’agit là d’articuler les actions citoyennes de la ville et de l’Éducation Nationale (ex : travail sur tous les règlements intérieurs avec les jeunes, actions des élèves du Conseil d’administration des établissements -programme d’éducation civique-, travail sur le règlement intérieur et sur la vie dans l’établissement dès le 1er degré, formation des délégués élus, convention des droits de l’enfant…)