Article du numéro 59 – 15 septembre 2014
Après la séquence « rythmes scolaires » qui a vu bien des confusions ternir une véritable ambition éducative et sociale, il faut s’engager dans une phase de qualifications des actions et acteurs au sein des territoires, et ce, dans un contexte de modification de la gouvernance.
Le PEDT constitue, à ce jour, la pierre angulaire pour refonder, effectivement, la coconstruction des savoirs sur la base de la mise en oeuvre effective du socle commun de compétences. Si l’on part du postulat que l’éducation doit être inclusive et partagée, il convient de :
– dépasser la sphère scolaire en travaillant conjointement les notions de gouvernance et d’apprenance car il s’agit de penser la seconde pour que la première soit en adéquation avec nos ambitions éducatives, sociales et politiques. Ce n’est pas qu’une question de méthode (quoique) c’est une exigence si l’on veut entraîner les acteurs dans une construction collective et non dans une régulation (au mieux) des positions divergentes de chacun des protagonistes ;
– réunir dans un espace éducatif concerté, les espaces scolaires et éducatifs en une entité « école » coportée par les élus, les associations et les divers agents des différentes structures ayant vocation à oeuvrer pour l’émancipation de nos concitoyens donc des enfants ;
– prendre la mesure du changement qu’apportent les nouvelles techniques d’apprentissages issues du monde numérique ; ce dernier induit de nouvelles « constructions/appropriations des savoirs » et donc de nouvelles relations entre apprenants et entre collectivités et services de l’État ;
– passer de l’école de la compétition à celle des coopérations.
En résumé, il faut changer le cadre de référence afi n que vive, au sein des différents territoires, l’ambition de « réussites éducatives pour tous les acteurs ».
Jean Roucou
Président de l’asso-réseau Prisme (promotion des initiatives sociales en milieux éducatifs)
