PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

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"Les nouveaux outils d’apprentissage encouragent-ils réellement la performance et la réussite des étudiants en FAD ?
Pour pouvoir répondre adéquatement et avec nuances à la question un peu provocante de cette étude, il importe d’établir d’abord des distinctions claires. Dans ce premier chapitre, nous nous proposons de clarifier les notions de « performance et réussite », de « formation à distance », « d’outils d’apprentissage » et de « nouveauté ». Dans le cadre de ce bref travail de synthèse, il nous est apparu pertinent de présenter une certaine schématisation de ces notions.
. « Performance et réussite »
Distinction entre performance et réussite. Les termes de « performance » et de « réussite » sont souvent associés au point d’être pris comme synonymes. Or le concept de performance est plutôt synonyme de « succès », qui est, bien souvent, plus que la « réussite ». La réussite est l’atteinte d’un seuil minimal pour la pleine réalisation d’actions, telles que des apprentissages. Réussir un cours ou un programme, c’est obtenir des évaluations sommatives équivalentes ou supérieures à ce seuil prédéterminé de connaissances et/ou de compétences, qui justifieront une certification officielle par l’institution.

Concernant le propos de ce mémoire, nous tenterons de déterminer en quoi les nouveaux outils d’apprentissages permettent à un plus grand nombre de réussir, c’est-à-dire d’atteindre ce seuil minimum de réalisation d’apprentissages. L’idée de performance sous-entend que les résultats de l’action sont supérieurs à ce niveau minimum exigé. La performance, qui s’accompagne généralement du « succès », implique un niveau élevé de réalisation; d’ailleurs, dans bien des domaines, l’idée de performance voisine celle d’excellence. En regard de notre sujet, nous chercherons à déterminer si les nouveaux outils d’apprentissage contribuent à élever les niveaux de réussite des étudiants. Le niveau de performance peut être déterminé relativement facilement par comparaison directe avec celle des autres apprenants d’un même groupe, d’une même cohorte ou d’une même génération. En revanche, en éducation, il n’est pas pertinent de mesurer la réussite sans tenir compte de multiples facteurs autres que cognitifs; en bref, il est nécessaire de tenir compte du parcours menant à cette réussite. 1.2 Évolution des indicateurs de réussite. Comme l’on bien montré Chenard et Fortier, en 20052, dans une étude sur les méthodes d’analyse de la notion de « réussite » dans les institutions du Québec, celle-ci est évolutive.
Depuis la révolution tranquille, le concept de réussite fait partie du discours des principaux acteurs du système scolaire. Toutefois, la conception de la réussite et la façon de la mesurer ont évolué. Depuis la grande réforme de l’éducation des années 60, des indicateurs de la réussite étudiante ont été développés pour Chenard, Pierre, Claire Fortier (2005), « La réussite scolaire, évolution d’un concept », Annuaire du Québec 2005. Éditions Fides, Montréal.
http://www.uquebec.ca/capres/fichiers/Art_CIRST-Nov05.shtml

Définitions et schématisations.
Evaluer la capacité du système scolaire – et plus particulièrement celui des études supérieures – de former les personnes.
Au Québec, suite à la mise en oeuvre du Rapport Parent qui visait à démocratiser l’accès aux études supérieures, on mesura d’abord la réussite du système éducatif par le nombre d’inscription aux divers niveaux d’enseignement. Puis, pour des besoins de planification du développement du système scolaire, on prit en compte des caractéristiques sociodémographiques telles que : la région de l’institution d’enseignement, la langue, l’origine sociale et le sexe des étudiants.
La démocratisation de l’accès aux études supérieures souhaitée étant réalisée, il s’agissait de s’assurer de la diplômation de cette nouvelle population d’apprenants. Une première mesure de résultat consista à compter le nombre de diplômés par secteurs disciplinaires, puis, l’informatisation des données a permis d’isoler des cohortes étudiantes et de les suivre du début à la fin de leurs études.
 Mesure de la persévérance.
Conséquemment, on put également mesurer le taux d’abandon des études. On comprit alors que la souplesse du système, permettant de nombreuses réorientations chez les étudiants, était la cause du taux alarmant d’abandons dans chaque département.
Plusieurs facteurs périphériques expliquaient aussi ces taux alarmants : la poursuite des études à temps partiel, la combinaison études-travail et/ou études-famille, l’interruption temporaire des études pour raisons diverses, choix de programmes courts (certificats) et retour à l’université pour réorientation de carrière, etc.
Des indicateurs de réussite, plus fins, s’avérèrent donc nécessaires. Il s’agit désormais de déterminer les conditions particulières de réussite qui relèvent de l’engagement individuel; or, la mesure du cheminement des étudiants aux niveaux collégial et universitaire est complexe. Après plusieurs années de recherche, on ne s’entend pas sur une méthode unique pour en rendre compte.
Par exemple, le mode de calcul de la durée du parcours menant à la réussite de l’étudiant ne fait pas consensus. On tient compte : soit de la durée prévue des études, soit de la durée pour l’obtention du diplôme au-delà d’une période donnée, soit de la persévérance après un an. Or, les caractéristiques des clientèles étudiantes et les conditions dans lesquelles ils poursuivent leurs études évoluent constamment, notamment le prolongement de la période de scolarité et le report de l’entrée effective sur le marché du travail.
Orientation, accompagnement et réussite.
En 2002, le Conseil supérieur de l’éducation, constatant une certaine immaturité vocationnelle des jeunes; ils sont de plus en plus nombreux à entreprendre des études supérieures tout en étant indécis quant à leur avenir professionnel et reportent le moment du choix de leur orientation. Le conseil considère donc « l’orientation au coeur de la réussite ». En outre, pour les nouvelles générations d’apprenants, la réussite est avant tout une réalisation de soi, et ils souhaitent un meilleur soutien dans leurs cheminements scolaire et vocationnel.
Les nouveaux outils d’apprentissage encouragent-ils réellement la performance et la réussite des étudiants en FAD ?
Selon Moreau, 2003, les interventions pour la réussite étudiante doivent être orientées de plus en plus vers la classe alors qu’ils ont été majoritairement concentrés « en périphérie de la salle de classe ». Il s’agit de développer, voire de réinventer, la relation professeur-étudiant3. Dans cette veine, Vincent Tinto4 suggère de développer les relations interpersonnelles dans la classe et fait la promotion de programmes de recherche et développement des communautés d’apprentissage qui aideront à la « réussite » et à la « culture des études ».
Ces approches de la réussite par la motivation, l’encadrement et la relation sociale tout au long du cheminement d’apprentissage seront privilégiées dans notre analyse des nouveaux outils d’apprentissage."

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