L’idée me vient, aussi, mais cela vaut pour une réflexion collective, tous acteurs ensemble, de peut-être mieux définir « le » culturel ou, comme j’aime le formuler : « ce qui fait culture », dans un territoire. Est-ce principalement les dimensions « artistiques » ou, plus amplement, la dimension culturelle (anthropologique) des différents aspects de la vie courante ? Ceci signifie, par exemple, que la mobilisation habitante, les formes participatives, l’habiter tout comme le vivre, faire ses courses, emmener les enfants à la crèche ou à l’école, sont des enjeux à dimension culturelle, celle-ci pouvant donner lieu à de l’action culturelle, ainsi qu’à toute mise en œuvre et symbolisation artistiques. Envoyertel, jardinier, pompier, assistante maternelle, ne se réduit aucunement à sa propre fonctionnalité : il ouvre sur une infinité de valeurs, de symboles, de résonances ou de correspondances tels fleurs et terre, feu et chaleur, enfant et soins… bref, des trucs qui parlent à tout le monde. Cette infinité est selon moi le terreau culturel, où jardiner ensemble. L’on peut concevoir la culture comme une offre plus ou moins descendante vers les populations (démocratisation culturelle), l’on peut aussi valoriser toute culture pour elle-même (diversité culturelle), l’on peut encore promouvoir activement les cultures dominées (démocratie culturelle), l’on peut, enfin, imaginer d’accepter ensemble ces trois possibilités et d’avoir pour perspective leur interaction créative… C’est évidemment autre chose que l’utile médiation, par ailleurs à associer et questionner, c’est selon moi la culture en action : un bien commun.
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