PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

In CGé Edito – mars/avril 2013 :

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Il s’agit d’une loi universelle dans le monde social, comparable à la gravitation dans le monde physique : chaque parent espère secrètement ou non, mais fortement, que chacun de ses enfants ait un parcours scolaire réussi qui mène, soit à l’épanouissement personnel, soit à un métier valorisant ou bien payé ou bien considéré, soit aux deux. Reste à dénicher en cours de chemin une bonne école à chaque étape du cursus.
Y a-t-il de mauvaises écoles désanimées par des enseignants autoritaires, pervers et fainéants, déshumanisées par des élèves violents, dealers et pourris, dé-structurées par des pouvoirs organisateurs mous, incompétents et absents ? À cette question, 90 % des sondés répondent « non ». Y a-t-il des écoles meilleures que d’autres ? 99 % des personnes interrogées répondent que « oui » ?
Qu’est-ce qui fait qu’une école est meilleure qu’une autre ? Le projet pédagogique : 10 %. Le taux de réussite en première année du niveau d’étude supérieure : 10 %. L’accueil et la disponibilité du corps enseignant et éducatif : 10 %. La remédiation : 10 %. La proximité de l’école et/ou l’autonomie du jeune : 10 %. Le cadre et l’état des bâtiments : 10 %. Le public de l’école : 40 %.
Si, comme beaucoup le croient, les bonnes écoles sont celles que fréquentent les milieux socioéconomiques les plus favorisés, il suffit de permettre à tous de les fréquenter. Il faut donc organiser la mixité sociale, faire entrer dans ces bonnes écoles des élèves de milieux défavorisés qui vont en faire sortir d’autres qui intègreront ces écoles moins bonnes. Et le tour est joué. Mais cela grince. Les privilégiés s’accrochent au privilège de ne se retrouver qu’entre eux, les profs ne sont pas préparés à gérer la diversité et certaines écoles se vident car le transfert ne se fait que dans un sens.
Imaginez qu’on puisse mesurer les performances des élèves à l’entrée et à la sortie et qu’on calcule la valeur ajoutée par l’école, on pourrait attribuer un indice de progression à chaque élève et la moyenne comme indice d’école. On ré-partirait les établissements en classes d’un à vingt. Pour faire grimper leur indice, les écoles se disputeraient alors les élèves en difficulté qui donneraient des possibilités de marges de progrès les plus grandes.

Édito

Dossier : Bonnes écoles ?

- Plaidoyer pour une (très) mauvaise école (Jacques CORNET)
Ouvrir des écoles d’excellence populaire.
- Une école qui tient enfin compte de ses élèves (Isabelle BERG)
Booster les cours généraux en professionnel et la formation de ses professionnels.
- Marmites, ciseaux et visseuses en primaire (Anouk VANDERVOORDE)
Apprendre avec la tête et les mains.
- Suis-je dans une bonne école (Laure BELL)
Le regard d’une adolescente sur son milieu scolaire.
- Bons à rien ? (Marc FRAINEUX)
Changer d’outil pour faire avec.
- Décret inscription (Véronique BAUDRENGHIEN)
Où est le mode d’emploi ?
- Du bon au mauvais ghetto (David D’HONDT)
Affronter la question des inégali-tés de l’école de l’intérieur.
- Et pour les jeunes profs ? (Émilie HUBERT)
Le diplôme en poche, un poste, et puis la porte ?
- Critères d’échec (Fabien LEMERLE)
Échec et mat d’une remise en question col-lective.
- De mère en fille (Sandy JANSSENS, Stefaan PARIDAENS et Thérèse DIEZ)
De l’importance du premier contact, le tact laisse des traces.
- Ceux que nous reconnaitrons (Fabienne DE SMET)
S’adapter à l’hétérogénéité tous azimuts.
- Croiser savoirs et pratiques (Stéphane LAMBERT)
Dignité, investissement, émancipation : qu’est-ce que ça veut dire ?
-  Le Prophète, la secte et la trieuse (Renaud COCHE)
Les maths pour faire du sens ou pour faire du tri ?
- L’enseignement a « mis le temps » (Philippe ANSELIN)
Poursuivre l’école fon-damentale par l’école du fondement.
- L’école qui convient (Véronique BAUDRENGHIEN)
« De nos rêves » à chaque sco-larité : témoignage.

Rubriques

- SAGA
- Déplacer des nombres sur des pistes (Noëlle DE SMET)
Ne pas se sous-traire au questionnement des erreurs et ajouter des mots pour multiplier les chances d’égalité.

- PIGEONS
- Pigeons 10 (Pierre WAAUB)
Bonnes et mauvaises écoles, bonnes et mauvaises intentions…

Articles uniquement sur le site

- L’alternative (Jean-Christophe SENNY)
Une posture d’équipe pour une poignée d’élèves.
- Un enseignement technique de qualité ? Drôle d’idée ! (Stéphane ALLARD)
Aller voir sur place pour ne pas être désorienter.
- Se parler du faire (Sandrine DOCHAIN)
Une bonne école, c’est quand ça ne mar-che pas qu’on le voit.
- Toutes pareilles ou toutes différentes ? (Vincent DUPRIEZ)
Quand le recherche relativise les représentations partagées des bonnes écoles.

 

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