In La Libre.be – le 4 juillet 2013 :
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Le décret du 3 mars 2004, modifié par le décret du 5 février 2009, prévoit de reconnaître, d’aider, de soutenir et d’organiser l’intégration scolaire dans l’enseignement ordinaire des enfants et adolescents à besoins spécifiques. Ce décret prévoit également que les actions d’intégration doivent être évaluées.
Mardi, en réponse à une question de Caroline Persoons (FDF) en commission de l’Education, la ministre de l’Enseignement obligatoire Marie-Dominique Simonet (CDH) a livré les résultats de l’évaluation du décret Intégration pour les années 2010-2011 et 2011-2012.
Le rapport d’évaluation 2010-2011 montre que les élèves à besoins spécifiques sont davantage intégrés de façon totale et permanente (56 %) (lire ci-contre) . Ce dispositif est plus souvent pratiqué au niveau secondaire (88 %) qu’en primaire, où c’est l’intégration temporaire totale qui domine (51 %). Le rapport indique par ailleurs que ce sont les enseignements des types 6 (déficiences visuelles) et 7 (déficiences auditives) qui ont la plus forte proportion d’élèves intégrés (NdlR : l’enseignement spécialisé est divisé huit types au niveau du primaire et en quatre formes en secondaire, selon le(s) handicap(s) des élèves).
Quant aux écoles qui ont pratiqué l’intégration, elles sont 428 à avoir accompagné ou accueilli un élève intégré en 2010-2011, soit près de la moitié des établissements d’enseignement spécialisé (NdlR : pour un total de 300 implantations) et 1 école d’enseignement ordinaire sur 8. Selon le rapport, le personnel encadrant destiné à l’accompagnement des enfants intégrés se concentre essentiellement autour de trois fonctions : instituteur primaire, professeur de cours généraux et logopède.
Pour l’année scolaire 2011-2012, on apprend que 1 201 élèves à besoins spécifiques ont été intégrés dans l’enseignement ordinaire, "soit une augmentation de 37 % par rapport à l’année précédente" , souligne la ministre. "Pour information, en 2012-2013, ils sont près de 1 619" , ajoute-t-elle.
Selon le rapport 2011-2012, plus de 95 % des intégrations sont totales. Au niveau du primaire, 67 % des élèves du type 8 (troubles des apprentissages) (NdlR : ce type n’existe que dans le primaire) ont été intégrés dans l’enseignement ordinaire. Au niveau secondaire, ce sont les enseignements de type 1 (retard mental léger) (42 %) et de type 7 (26 %) qui accompagnent le plus d’élèves.
"De manière générale, on observe que les types qu’on peut qualifier d’historiques (puisque l’intégration était autorisée pour les élèves qui les fréquentaient bien avant 2004) développent de manière considérable l’intégration, se félicite Mme Simonet. A titre d’exemple, 15 % des élèves du type 6 et 20 % des élèves du type 7 sont en intégration."
Le rapport 2011-2012 établit également ce que sont devenus les élèves au terme de la première année d’intégration temporaire totale. Sur 319 élèves intégrés, 196 ont continué en intégration permanente totale l’année suivante, 30 sont maintenus en intégration temporaire et 93 élèves ont stoppé leur intégration. Selon la ministre, "certains élèves ont en effet rejoint à temps plein l’enseignement spécialisé pour y bénéficier d’une aide adaptée à temps plein" .