In Faculté des sciences de l’éducation, sciences sociales et staps :
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L’axe 4 est un axe « émergent », inscrit dans la dynamique de restructuration du REV autour des enjeux d’éducation et de formation tout au long de la vie. Il vise à organiser et structurer les recherches du laboratoire sur les questions consacrées aux processus de socialisation des enfants et des adolescents dans leurs différents milieux de vie, dans les champs de l’éducation et de la prévention.
Les recherches conduites s’intéressent donc aux activités de prévention en éducation liée à l’enfance et à la jeunesse. Nous étudierons, en particulier sur des territoires urbains dits « sensibles » et confrontés aux inégalités sociales, les principales institutions éducatives : famille, école, associations culturelles ou sportives, protection de l’enfance, système judiciaire, élus… comme les groupes de pairs.
Articulant les niveaux macro, mezzo et micro, nous examinerons tant la création des normes juridiques (par exemple autour des droits de l’enfant) que les arrangements opérés par les acteurs dans leur mise en œuvre par les politiques, programmes et dispositifs qui en découlent.
Dans une logique multifactorielle et systémique, une analyse en termes de coéducation permettra de considérer les interactions entre les jeunes, les enfants et leur famille, et les milieux sociaux et institutionnels concernés. Réciproquement, ce sont les difficultés de ces milieux et de ces institutions qui seront mises à jour, autant d’ailleurs que leur plasticité et leurs capacités d’adaptation aux changements éducatifs rapportés aux mutations sociales, en lien avec les questions de prévention.
Nous étudierons les tensions entre les prises en charge professionnalisées, et les relations éducatives profanes ou quotidiennes au sein des communautés (désignant les habitants d’un quartier et les différents réseaux sociaux et familiaux en œuvre).
Nous contribuerons à une connaissance évaluative de la mise en place volontariste de politiques et de programmes de prévention et de leurs effets. Si l’accent est mis sur la vulnérabilité et les risques (violence, délinquance).
Il n’en restera pas moins un intérêt pour la socialisation « ordinaire » et la manière dont l’individu construit son identité dans et en dehors des processus éducatifs formels, avec les difficultés autant que les capacités d’adaptation aux changements éducatifs, rapportés aux mutations sociales contemporaines.
En termes de méthodologies, les approches quantitatives (enquêtes de victimation en particulier), permettront de situer et de comparer les phénomènes étudiés, et renseigneront l’expérience subjective des acteurs sur un certain nombre de faits en lien avec les objets traités.
L’approche qualitative rendra compte de la perception subjective des acteurs sur leur propre situation, notamment de la perspective de l’enfant. Par ailleurs, nous favoriserons la participation des professionnels, et des autres acteurs, dont les enfants, dans la mise en place de certains dispositifs méthodologiques spécifiques. La présentation de nos résultats engagera à la réflexion sur les pratiques et au développement de formations.