In Céreq – Centre d’études et de recherches sur les qualifications :
Accéder au site source de notre article.
Les pouvoirs publics se mobilisent fortement dans le champ de la lutte contre le décrochage scolaire et la déscolarisation. Dans ce contexte, le dispositif des Ateliers Pédagogiques de Nanterre est original et innovant. Il a pour vocation de remobiliser les jeunes qui présentent de grosses difficultés scolaires ou des troubles du comportement, par une resocialisation et un accès personnalisé aux soins.
Les Ateliers sont perçus comme bénéfiques par les jeunes et leur utilité sociale est largement partagée par les acteurs de l’Education nationale. L’efficacité et la pérennité du dispositif reposent toutefois sur la stabilité des partenariats institutionnels et du travail en réseau.
INTRODUCTION
I. L’expérimentation
1. Objectifs du projet et nature de l’action expérimentée
2. Objectifs et modalités de l’évaluation
A) Le suivi des jeunes
L’observation de séances des Ateliers Pédagogiques
Les entretiens auprès des jeunes des Ateliers Pédagogiques
Rencontres avec les parents des jeunes qui fréquentent les AP
B) La coordination des acteurs
II. Enseignements de politique publique
1. Adéquation entre le public ciblé et le public touché : un public de jeunes sur lesquels l’Education nationale n’a plus prise A) Profil des jeunes accueillis dans les Ateliers Pédagogiques
Des jeunes avec de graves difficultés d’apprentissage
Des jeunes enclins à des troubles du comportement
Des jeunes animés d’une phobie scolaire auto-entretenue par l’échec scolaire
B) Du défaut de prise charge au cumul des sanctions
Des jeunes dont les troubles du comportement sont ingérables par l’Education nationale
Des jeunes sur lesquels les sanctions n’ont pas de prise
Les risques inhérents à l’enchaînement des exclusions définitives : une « double peine »
2. L’utilité sociale du dispositif des Ateliers Pédagogiques de Nanterre
A) Le manque de moyens de l’Education nationale et l’inadéquation de ses dispositifs internes pour faire face à des problématiques qui dépassent le cadre scolaire
Des moyens insuffisants et un rejet des troubles de comportements hors apprentissage
Des dispositifs scolaires inadaptés aux jeunes sujets à des troubles psychiques
B) La « pathologisation » de la problématique du décrochage scolaire requiert une ouverture à un partenariat extérieur
La « pathologisation » de la problématique du décrochage scolaire
Une ouverture impérative aux partenariats
C) Les Ateliers Pédagogiques : une réponse adaptée pour des jeunes en prise à des troubles de comportements
Une adhésion et une perception positive de la part des jeunes
L’adhésion des parents par rapport à la prise en charge et la possibilité d’une passerelle
3. Caractères spécifiques et généralisables des Ateliers Pédagogiques
A) Les fondements
B) Prévention et traitement
A chaque type de trouble sa propre thérapie
Outre l’action pédagogique, une fonction de « tremplin » vers un parcours de soin
Une prise en charge individuelle et originale qui dépasse la dimension scolaire
4. Les freins et réticences vis à vis des Ateliers pédagogiques
A) Du point de vue des acteurs de l’Education nationale
Une vision autarcique fréquente de la part de l’Education nationale
Des visions différenciées sur l’allègement des emplois du temps Des préconisations du CMP parfois difficiles à comprendre et à accepter de la part des acteurs de l’EN
Un manque de coordination des contenus d’enseignements de l’EN et des AP
Des échanges d’informations réels mais qui manqueraient parfois de réciprocité
Des progrès inégalement perceptibles par les enseignants et les parents
B) Les résistances de la part des parents : délais longs et réticence à laisser « manquer des cours »
La longueur des délais
La réticence à laisser « manquer des cours »
5. La coordination des acteurs
La coordination interne : échanges informels et construction d’une culture commune interprofessionnelle
La coordination interne : production d’outils communs
La coordination externe : une visibilité à conquérir Conclusion
ANNEXES