Dans le nouveau et tout premier rapport sur le bien-être des enfants, l’OCDE montre que l’État en France dépense beaucoup pour les enfants, plus que la moyenne OCDE, et ce pour chaque groupe d’âge.
La France récolte t-elle les fruits de son important investissement ? Malgré des dépenses publiques élevées, ce rapport de l’OCDE montre que certains résultats des enfants en France sont légèrement à la traine, particulièrement dans l’éducation.
Par rapport au revenu des familles, l’État français est le troisième pays le plus généreux vers les enfants après la Hongrie et le Luxembourg. Aussi elle se classe bien (5è) dans la proportion des dépenses publiques vers les enfants de bas âge (jusqu’au 6è anniversaire), grâce aux écoles maternelles principalement. Ce rapport soutient en effet qu’il faut accentuer l’effort d’investissement durant la petite enfance (« années Dora l’Exploratrice ») par rapport à la grande enfance (« années Facebook ») ; il est essentiel d’investir dans les enfants à un stade précoce.
C’est en terme de bien-être matériel que la France se situe le mieux comparé aux autres pays de l’OCDE. Certes, les enfants en France vivent dans des familles dont le revenu est de 19 000 $ ÉU en parité de pouvoir d’achat, ce qui se situe juste en dessous de la moyenne OCDE de 19 200 $ ÉU. Mais seuls 7.6% des enfants vivent sous le seuil de pauvreté (avec moins de la moitié du revenu médian), comparé à une moyenne OCDE de 12.6%. Et seuls 12 enfants sur 1 000 en France sont privés de ressources de base nécessaires pour étudier, comparé à une moyenne OCDE de 35 pour mille.
Malgré ces résultats "matériels" corrects, la performance des élèves français à l’école reste légèrement inférieure à la moyenne OCDE. On note d’ailleurs que les pays où le niveau moyen des acquis scolaires est le plus élevé sont aussi ceux où l’écart des résultats entre les moins bons et les meilleurs élèves est le plus faible. Cet écart en France est le 5è plus élevé des pays de l’OCDE. Cette inégalité peut peut-être expliquer le fait que seul 1 enfant sur 5 déclare aimer l’école en France, ce qui est encore inférieur à la moyenne OCDE.