In le café pédagogique :
Accéder au site source de notre article.
En France, nous demeurons sur un modèle d’évaluation des politiques publiques dit « gestionnaire », c’est-à-dire majoritairement réalisé par et pour l’administration, sans contre-pouvoirs forts, si l’on excepte des organismes comme la Cour des comptes. Ce modèle s’oppose à celui de l’« évaluation démocratique » qui confie à des corps extérieurs à l’exécutif ce rôle. Chez nous, les sciences de gouvernement demeurent prépondérantes, ce qui signifie qu’une part significative de l’expertise est accaparée par des directions des ministères ou des corps d’inspection, qui n’ont pas toujours malheureusement la liberté politique nécessaire pour réaliser un travail indépendant d’évaluation des politiques publiques. En témoignent les rétentions d’information que nous connaissons actuellement. Dans le cadre du débat démocratique vital dans un contexte d’élection présidentielle, où le citoyen doit être éclairé sur la pertinence des choix politiques réalisés depuis cinq ans, je demande que tous les suivis statistiques, recherches commandées à des universitaires, rapports des inspections générales, de la DGESCO ou de toute autre direction du ministère intéressant une politique éducative mise en place depuis 2007 soient rendus public. A commencer par les rapports relatifs à la politique d’internats d’excellence, politique dispendieuse dont nous devons maintenant connaitre la réalité des modalités de mise en œuvre et des effets.