In blog de t@d :
Accéder au site source de notre article.
"Formaliser l’informel !
Ce qui semblerait distinguer ces trois types d’apprentissages, serait le croisement des intentions institutionnelle et personnelle. Pour le premier cas, elles s’entrelacent clairement, à condition que l’élève, l’étudiant, le stagiaire ou l’apprenant s’appuie sur une motivation continue pour apprendre. Dans le second, l’une est en partie absente, mais l’autre assure à elle seule une implication forte. Enfin, dans la troisième, aucune n’est affichée ou activée, et pourtant, cette situation apparaît la plus productive, en terme de capital savoir.
Ces apprentissages informels marquent un paradoxe. On apprendrait plus, quand on n’apprend pas ! La projection de ce paradoxe est susceptible de tracer, à la fois quelques voies fertiles pour valoriser la capacité fondamentale de chacun d’entre-nous à apprendre, et aussi, quelques pistes gênantes pour marginaliser l’apprentissage formel, au profit survalorisé d’apprentissages informels, en quelque sorte, instrumentalisés. Dans le premier cas, il s’agit d’une opportunité forte pour installer, sur des bases saines et stimulantes, une relation tutorale d’accompagnement douce, associant toutes les formes d’apprentissage complémentaires. Dans le second, il pourrait être question de faire porter une grande part, trop grande, de responsabilité sur la personne, en cherchant à limiter là aussi, pour des raisons économiques essentiellement, les temps de formations formelles. Philippe Carré, en reprenant la citation, elle aussi paradoxale, «On apprend toujours seul, mais jamais sans les autres !» rappelle la dimension immanquablement sociale de tout apprentissage. Qu’ils soient formels ou informels, ce sont les interactions avec ses proches, pairs et tuteurs qui donnent sens et valeur à nos apprentissages."