In BBC :
Accéder au site source de notre article.
"Nous donnons du pouvoir aux parents et au public en leur disant "comparez !", explique le ministre d el’éducation, M Gove. "Si vous découvrez que l’école au coin de la rue fait deux fois mieux en dépensant deux fois moins vous demanderez "pourquoi ?".
Traditionnellement le gouvernement britannique publie les résultats des écoles secondaires, c’est à dire la proportion d’élèves atteignant un bon niveau au GSCE, diplôme de fin du secondaire obligatoire obtenu vers 16 ans. Ces informations sont publiques et utilisées par les parents dans le choix de l’établissement.
Cette année, M Gove passe brutalement à une vitesse supérieure dans la mise en concurrence des établissements. D’une part il a créé sans prévenir les écoles un nouveau critère : le taux de réussite au nouvel examen imaginé par la droite, le "bac anglais" (English Baccalaureate). D’autre part, il met en parallèle ce taux avec les dépenses par élève dans chaque école. En changeant les règles du jeu et en donnant à penser que le système éducatif gaspille l’argent public, M Gove déséquilibre totalement le classement traditionnel des écoles et met sous pression le système éducatif.
En effet, seulement un élève sur six obtient le nouveau bac anglais. De nombreuses écoles qui étaient bien classées dans l’examen traditionnel se retrouvent en queue de liste et cela risque de bouleverser totalement leur clientèle scolaire. Les grands vainqueurs de cette opération sont les écoles les plus traditionalistes, les grammar schools, qui accueillent les enfants des milieux les plus favorisés. Quant aux écoles en bas du nouveau classement, leur nombre augmente brutalement de 30%. Elles sont menacées de devenir des "académies" , ce nouveau type d’écoles publiques gérées de façon privée, soutenu par le gouvernement. Le syndicat des chefs d’établissement crie à une épreuve injuste. Mais le bulldozer conservateur – libéral avance.