L’éducation, par la formation indissociable de l’individu et du citoyen, est primordiale pour répondre à des enjeux de société tels que la solidarité, la laïcité, la démocratie, l’amitié et la coopération entre tous les peuples, et le développement économique, social et culturel durable.
Par nature, l’éducation a un caractère global et continu. Elle résulte de toutes les influences volontaires ou involontaires auxquelles est confronté l’individu : dans sa famille, à l’école, au sein des espaces de loisirs, dans l’espace public, la rue comme les médias.
La refondation de l’Ecole, telle que l’envisage le projet examiné par le Parlement, est une étape hautement indispensable à la revalorisation effective du rôle de l’école et plus généralement, du rôle de l’éducation.
Les Francas se sentent donc totalement encouragés à poursuivre leur action. Elle vise notamment à construire, dans le respect du rôle de chaque partenaire, un espace public de débat qui doit concourir, à terme, à la construction d’un projet local d’éducation.
Un tel objectif doit prendre en compte au moins 5 priorités intrinsèquement liées :
Priorité 1- La mobilisation des acteurs locaux
Parce que l’éducation concerne de multiples acteurs et plus largement l’ensemble des citoyennes et des citoyens, il est nécessaire d’ouvrir et d’animer des espaces d’information et de débat ouverts aux différents acteurs et suscitant leur implication. Ceci pour définir les orientations du projet local d’éducation dont chaque partenaire pourra se saisir dans l’exercice de son rôle.
Priorité 2- Le temps libre dans le processus d’éducation
Le rôle du temps et de l’activité de loisir, quotidien et de vacances, a pris beaucoup d’importance dans l’éducation, au point qu’une absence de pratique de ces activités accroît les inégalités socioculturelles. En conséquence, le projet local d’éducation devra tout particulièrement veiller à ce que l’offre de ces activités soit accessible au plus grand nombre d’enfants et d’adolescents, quels que soient la situation socio-économique ou le territoire de vie. Par sa triple fonction éducative, sociale et culturelle, le centre de loisirs constitue une réponse pertinente à ce besoin.
Priorité 3- La participation des enfants et des adolescents
Les enfants et les adolescents eux-mêmes sont acteurs de leur propre éducation. La question de leur éducation et de sa mise en action à chaque échelle de territoire, et tout particulièrement au niveau local, sont des sujets qui les concernent au premier plan. Le projet local d’éducation doit permettre de les rendre acteurs de l’action éducative en encourageant plus fortement toutes les formes de participation des enfants et des adolescents à la vie de la Cité.
Priorité 4- La formation des professionnels de l’action éducative
Créer les conditions pour développer la qualité de l’acte éducatif passe par l’accès de tous les acteurs éducatifs professionnels à la formation professionnelle tout au long de leur parcours. Les Ecoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE) doivent participer de cet objectif. En ce qui concerne les personnels de l’animation, il est aujourd’hui nécessaire de créer une filière de formation initiale. Il est par ailleurs indispensable que toutes les formations portant sur des métiers d’éducation comportent un tronc commun.
Priorité 5- Une gouvernance mobilisatrice
Le projet local d’éducation, dans sa gouvernance, doit parfaitement refléter les objectifs de mobilisation de tous les acteurs. Il ne saurait se réduire à une seule rencontre des différents pouvoirs publics. Ainsi, les associations, en particulier d’éducation populaire comme les associations du champ familial, doivent avoir leur place dans la gouvernance du projet local d’éducation.
Comme le montre déjà leur forte implication aux niveaux national et locaux dans le processus de refondation de l’école, les Francas entendent se mobiliser encore davantage afin que le défi que constitue l’accès à une éducation d’un niveau le plus élevé possible, soit porté par l’ensemble de la société. Ils se félicitent que le gouvernement ait fait de l’éducation l’une de ses priorités.
Ils considèrent et revendiquent avec détermination que les moyens affectés aux associations éducatives complémentaires de l’enseignement public soient d’un niveau de priorité de même ordre.
Alors que les Francas sont particulièrement mobilisés aux niveaux national et locaux dans le processus de refondation de l’école, ils revendiquent avec détermination que les moyens affectés aux associations éducatives complémentaires de l’enseignement public soient d’un niveau de priorité conforme à la priorité donnée par le gouvernement à l’éducation.
Après trois jours d’échanges et de débats à Créteil du 24 au 26 mai 2013 à l’occasion d’une journée d’études portant sur le projet éducatif territorial puis de leur Assemblée générale nationale annuelle qui a réuni près de 150 représentants d’associations départementales, la Fédération nationale des Francas a adopté à l’unanimité une résolution générale pour « Aller
plus loin pour l’éducation ! ».
Cette résolution générale énonce les 5 priorités qui, pour les Francas, peuvent permettre à terme la construction d’un projet local d’éducation. Elle réaffirme la forte implication de la Fédération aux niveaux national et locaux dans le processus de refondation de l’école ; et revendique avec détermination que les moyens affectés aux associations éducatives complémentaires de l’enseignement public soient d’un niveau de priorité conforme à la priorité donnée par le gouvernement à l’éducation.
Ci-joint la résolution générale, qui résonne avec l’actualité de la refondation de l’école.