RESUME
Du fait des bonnes performances enregistrées par le marché du travail allemand dans les dernières années, le modèle dual est de plus en plus souvent présenté comme un exemple à suivre en Europe.
Actuellement, il concerne plus d’un million et demi de jeunes en Allemagne contre un peu plus de 400 000 apprentis en France. Son organisation, stabilisée au début des années 70, se distingue grandement du système français. L’alternance y est une filière à part entière d’un système éducatif fortement segmenté et la plupart du temps la seule voie d’accès à certains métiers qualifiés. De plus, en l’absence d’un mécanisme de mutualisation des coûts, la quasi-totalité de la formation pratique y est à la charge des entreprises. Les partenaires sociaux sont fortement impliqués dans la régulation de la formation en entreprise.
Dans les dernières décennies, le système d’apprentissage allemand a cependant connu des évolutions très importantes. Depuis la fin des années 90, une majorité des entreprises d’accueil sont dans les services. De plus, une très grande majorité d’entre elles sont des petites PME. Le niveau d’éducation et l’âge au moment de l’entrée en apprentissage se sont élevés alors que les parcours se sont différenciés en fonction du profil des candidats. Une plus grande sélectivité des entreprises et un déséquilibre entre l’offre et la demande de places en alternance ont eu pour conséquence d’exclure une partie des jeunes dont le niveau scolaire était le plus bas. Divers dispositifs publics (programmes de transition ou aides financières) ont été mis en place afin de tenter de répondre à ce défi.
SOMMAIRE
RESUME
SOMMAIRE
INTRODUCTION
1. L’ORGANISATION INSTITUTIONNELLE DU MODELE DUAL ALLEMAND
2. LES PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DES APPRENTIS EN ALLEMAGNE
3. LES PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DES ENTREPRISES
UTILISATRICES
4. LE FINANCEMENT DU MODELE DUAL ET LE COUT POUR LES
ENTREPRISES
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
Les chiffres sont éloquents : 1,5 million d’apprentis en 2010 quand Paris vise « l’objectif ambitieux » de 500.000 à l’horizon 2017; environ 600.000 entrants chaque année alors que la France peine à atteindre les 300.000.
Au-delà des chiffres, les modèles allemand et français sont « fondamentalement différents« , selon Guillaume Delautre, l’auteur de l’étude.
Outre-Rhin, l’apprentissage est au coeur du système éducatif. Il est même « la seule voie d’accès à certains métiers qualifiés« . En France au contraire, il n’est qu’une « modalité parmi d’autres » pour obtenir un diplôme, note l’étude.
Le système allemand s’appuie, en outre, sur une forte implication des partenaires sociaux. Syndicats et patronat participent notamment à l’élaboration des formations et sont présents dans tous les organismes de gouvernance au niveau fédéral ou des Länder. Leur présence permet de coller « aux besoins des entreprises« , selon l’étude.
L’insertion professionnelle des ex-apprentis est pourtant moins bonne en Allemagne qu’en France: trois ans après leur formation, près de 75% sont en emploi en Allemagne, contre environ 85% en France.
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