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Accompagnement fin de seconde et première
Faire le pari du passage
Depuis 2005, les équipes du lycée Évariste-Galois mettent en oeuvre une expérimentation audacieuse. L’objectif de départ était de réduire le taux de redoublement en seconde. Pour cela, pari est fait du passage dans la classe supérieure, dans la filière choisie et malgré des difficultés dans l’une des disciplines dominantes, pour des élèves jugés fragiles mais dont les capacités de travail comme le potentiel pour progresser sont avérés. L’objectif de départ s’est vite enrichi.
Contractualiser l’accompagnement
En effet, pour transformer ce pari en réussite, les équipes font signer un contrat à l’élève qui s’engage à suivre l’accompagnement proposé par le lycée, dès le mois de juin. Selon la filière choisie et les difficultés constatées, des stages en mathématiques, français, sciences ou langues sont proposés aux élèves, permettant aux professeurs d’établir un diagnostic précis et de proposer un programme de renforcement, en termes de connaissances, de capacités et de méthodes de travail.
Organiser le suivi à l’échelle du lycée
Aux premières semaines de la rentrée suivante, l’accompagnement est intégré à l’emploi du temps des élèves suivis. Ainsi encadrés et soutenus, ils s’inscrivent alors rapidement dans une dynamique de réussite sans se laisser engloutir par les premières difficultés. Dès qu’ils ont atteint le degré d’autonomie attendu, et chacun selon son rythme, l’accompagnement prend fin.
Les élèves passés en première « sous contrat » seront suivis régulièrement jusqu’à l’obtention du baccalauréat : pas question pour les équipes de les laisser se confronter seuls à d’éventuels passages à vide en fin de première ou en terminale. Des dispositifs d’accompagnement, en première comme en terminale, dans plusieurs disciplines et sur différentes sessions sont proposés. Ces séances se fondent sur les demandes exprimées mais amènent aussi les élèves vers d’autres apprentissages.
Accompagner, c’est être à côté de l’élève pour qu’il optimise ses propres ressources afin de réaliser son projet personnel.
Line Orré, professeure de mathématiques
Quel bilan ?
Ce dispositif concerne une centaine d’élèves par an et, depuis 2005, le taux de redoublement est en baisse constante pour atteindre aujourd’hui un taux inférieur à 10 %, sans que les résultats au baccalauréat n’en aient été affectés. Il a aussi permis de rééquilibrer le poids respectif des filières générales et des filières technologiques. Au fur et à mesure, les équipes ont amélioré le repérage des élèves susceptibles de bénéficier de cet accompagnement. Les critères de sélection et le savoir-faire des équipes sont donc désormais bien affinés et opérants.
Et après ?
Le dispositif a été en partie étendu en terminale et s’adresse à l’ensemble des élèves pour les aider à gérer leurs révisions en prévision du baccalauréat. D’année en année, les résultats au baccalauréat ne démentent pas les paris faits par les professeurs. Faire confiance et accompagner font désormais partie de la culture pédagogique de ce lycée.