In Libération – le 29 mars 2013 :
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forum de rennes Rencontré à la fin du débat «Faire confiance aux enfants», Bruno Chichignoud, président du Collectif des associations partenaires de l’école publique (Cape), a rappelé le rôle que joue l’école dans l’apprentissage de la confiance.
Quelle place doit occuper l’école dans le développement de la confiance d’un enfant ?
Elle a, bien sûr, un rôle essentiel à jouer. Un certain nombre d’apprentissages transversaux peuvent être mis en œuvre. Il faut faire en sorte que ce qui est utile d’apprendre à l’école ne soit pas seulement apprendre à lire et compter, mais aussi le vivre-ensemble, la prise d’initiative.
Quelles relations de confiance peuvent être développées dans l’école ?
Ça peut aller très loin. On peut imaginer que l’enfant intervienne sur le cadre de l’école : l’aménagement des lieux, le planning de la semaine… Il faut faire en sorte de mettre l’enfant dans des situations où sa confiance est éprouvée. On dit souvent que la confiance n’est pas un acquis. C’est vraiment quelque chose qui se travaille. Mais pour ça, il faut proposer des actions riches et variées.
Quelle est la place des parents dans cette relation de confiance école-enfants ?
L’enfant voit bien quand les adultes (parents et professionnels de l’éducation, ndlr) sont cohérents et vont dans le même sens. C’est important pour qu’il soit à l’aise. Il n’y a rien de pire qu’un enfant déchiré entre l’école et ses parents. L’école a beaucoup à faire et doit s’inspirer des autres lieux. Par exemple, les parents dialoguent beaucoup plus avec les animateurs (de colonie, de garderie, ndlr). Ce serait symboliquement important qu’ils aient un espace spécifique dans l’école pour montrer qu’ils y sont les bienvenus.