L’association Nationale des Directeurs de l’Education des villes (ANDEV) a toujours été complémentaire et engagée aux côté de l’Education nationale. La liberté associative de l’ANDEV est garante d’un mouvement dynamique reposant sur un réseau de professionnels qui participe aux débats publics au bénéfice de la réussite éducative des enfants et des jeunes.
«La réussite éducative se définit comme la recherche du développement harmonieux de l’enfant. Elle est plus large et englobante que la seule réussite scolaire et tend à concilier celle-ci avec l’épanouissement personnel et l’apprentissage de la relation aux autres. La réussite éducative permet l’articulation de tous les temps de l’enfant et vise à donner à chaque jeune les moyens de s’intégrer pleinement dans la société, en apportant une attention particulière à ceux qui sont le plus en difficulté et aux territoires les plus défavorisés. Elle se réfère aux valeurs et objectifs de la convention internationale des droits de l’enfant de 1989.» (education.gouv.fr)
La loi sur la refondation de l’école doit permettre aux élèves de mieux apprendre, pour qu’ils puissent tous réussir, et former les citoyens de demain. Pour ce faire, plusieurs chantiers ont été mis en place : La priorité à l’école primaire, de nouveaux rythmes « scolaires » à l’école primaire, des Écoles supérieures du professorat et de l’éducation pour mieux former les enseignants, le recrutement de 6 000 emplois d’avenir professeur supplémentaires, l’école inclusive pour les élèves en situation de handicap, le numérique au service de l’école, la rénovation de l’éducation prioritaire, La mise en place du parcours d’éducation artistique et culturelle, entre autres. Sur bon nombre de ces chantiers les collectivités ont un rôle à jouer, soit par obligation, soit par choix.
Le projet de loi d’orientation et de programmation de l’école stipule que le projet éducatif territorial permet de «tirer parti de toutes les ressources du territoire et de créer les synergies pour garantir une plus grande continuité éducative entre les projets des écoles, et les activités proposées aux élèves en dehors du temps scolaire et offrir à chaque enfant un parcours éducatif cohérent et de qualité».
De plus, l’Etat reconnaît, par la mise en place de ces Projets Educatifs de Territoire, le rôle des collectivités locales en matière éducative, leur capacité à se doter d’une stratégie éducative.
Mais il aurait été certainement pertinent de ne pas corréler la mise en place des PEdT avec la réforme des rythmes « scolaires », reliant, de fait, celui-ci à la sphère scolaire, alors que l’ambition annoncée est bien celle de la mise en place de parcours éducatifs cohérents et concertés avec tous les acteurs de l’éducation.
La clé de cette réforme, comme de toutes celles qui viendront impacter le cadre de vie des enfants et des jeunes, est la notion de projet éducatif de territoire.
Fonder à partir des analyse partagées qu’ont l’habitude de produire les directeurs de l’éducation dans leur quotidien, les PEL, les PEdT sont davantage basés sur l’identification des besoins éducatifs à satisfaire pour tendre vers l’égalité des chances plutôt que sur une déclinaison nécessaire, mais insuffisante, des moyens consacrés par le mille-feuille institutionnel au fonctionnement du système scolaire et périscolaire.
Ces deux jours de congrès vont nous permettre d’avancer sur certains points de cette refondation qui impactent nos collectivités, ou que nos collectivités souhaitent impacter ….