PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

In L’expresso – le Café Pédagogique – le 24 juin 2014 :

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"Success Story". Ce sont les termes utilisés en Grande-Bretagne pour qualifier ce que vient de découvrir une étude publiée par l’Institute for Fiscal Studies. A Londres, en dans une moindre mesure à Birmingham et Manchester, les enfants des familles défavorisées réussissent mieux que les jeunes Anglais en général. Comment cela est-il possible ? 

Selon cette étude, à Londres, les enfants de familles défavorisées ont de meilleurs résultats au bac local (le GSCE). 54% d’entre eux sont notés de A à C dans 5 disciplines quand c’est seulement un tiers des jeunes Anglais. L’écart est significatif et il est également constaté à la fin du primaire avec un plus fort pourcentage d’élèves de bon niveau. 

A quoi cela tient-il ? Les chercheurs se sont penchés sur les programmes de soutien existant au collège et au lycée. Ils ont un effet positif mais démarquent peu les jeunes Londoniens de leurs camarades. Les politiques mises en place dans le secondaire gardent l’avantage acquis précédemment , elle ne le créent pas. 

La grande leçon de Londres c’est que les choses se jouent au primaire. c’est là que s’installe la réussite des jeunes Londoniens des milieux populaires. L’étude met en avant un programme local de soutien aux élèves. Il écarte au passage la mise en concurrence des écoles : pour l’IFS cela aurait peu d’impact sur la réussite scolaire. 

La qualité des enseignants est un facteur déterminant mis en évidence par l’étude. Les professeurs londoniens sont plus jeunes que la moyenne nationale. Ils sont aussi probablement meilleurs. Cette qualité tient au salaire. Un professeur londonien gagne nettement mieux sa vie que ses homologues du reste du pays. 

Du coup l’impact budgétaire sur les résultats des élèves est aussi évident. Si Londres fait mieux réussir les enfants des milieux populaires c’est aussi qu’il y met le prix. Le budget des écoles de Londres est supérieur d’un tiers à la moyenne anglaise. Au collège la différence est de 40%. 

Voilà des réalités à méditer pour les responsables de l’éducation prioritaire. Pour le moment nous préférons en France mettre des moyens sur les filières d’élite là où déjà le sol est très arrosé. 

François Jarraud 

L’étude

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