In Ined – Population et Sociétés – n°512 – Juin 2014 :
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Les pays européens ont tous une politique familiale, mais elle varie sensiblement d’un pays à l’autre. S’appuyant sur la base de données de l’OCDE sur les dépenses sociales, Olivier Thévenon, Willem Adema et Nabil Ali nous décrivent les différents choix effectués en Europe afin de soutenir les familles avec enfants, leur importance en part du PIB, leurs modalités, et examinent leurs évolutions récentes sous l’effet de la crise.
Résumé
Les politiques familiales ont connu des évolutions importantes au cours des 15 dernières années dans une majorité de pays européens. Mais les disparités de structures des aides aux familles demeurent importantes, liées à des différences d’approche politique. Face à ces disparités, la crise financière a induit une réaction en deux temps, comme pour l’ensemble des dépenses sociales : une hausse importante des dépenses réalisées au titre des familles a d’abord eu lieu, soulignant ainsi le rôle d’amortisseur des effets de la crise auquel les politiques familiales ont pu participer ; le deuxième temps est, en revanche, dominé par la maîtrise de dépenses et/ou les mesures d’austérité. Pour certains pays, cela produit une rupture par rapport aux évolutions récentes. En France, la baisse programmée des dépenses à l’horizon de 2017 s’articule sur un recentrage des aides vers les familles modestes et une priorité redonnée aux services d’accueil.
Sommaire
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Des objectifs variés
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Un investissement en services de la petite enfance en légère croissance
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Effets de la crise sur les politiques familiales : entre amortissement et austérité
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Un rôle limité d’amortisseur des pertes de revenus
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Un cas de rupture : les Pays-Bas
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Un important plafonnement des aides financières au Royaume-Uni
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Allemagne : des réformes ambivalentes
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Un recentrage des aides vers les familles pauvres et les services d’accueil en France