In Pédagogie sociale développement communautaire – le 14 février 2014 :
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Nous avons été déformés par nos traditions scolaires; depuis de siècles, nous séparons de façon étanche l’étude, l’exercice et l’application.
On nous a souvent découragé d’agir en nous renvoyant à la nécessaire maîtrise préalable de multiples pré-requis, fondamentaux, compétences. On nous a retardés; empêchés, retenus, découragés.
Dans toutes les structures et institutions fréquentées par les enfants, on retarde la pratique que ce soit celle des modes d’expression, ou du vrai travail; on remet à plus tard l’exercice et la création. Cela ne pourrait être qu’une étape ultime, une consécration que bien entendu la plupart n’atteignent jamais.
Comment dès lors s’étonner du maigre pouvoir d’agir de nos contemporains? Du sentiment d’impuissance générale qui règne? De la peur de la difficulté des initiatives et engagements?
Alors quant à transformer les choses, cela est bien entendu une autre affaire encore plus communément rare et chère.
Bien entendu, il y a ce qu’on nous apprend, ce que l’on essaie péniblement de retenir, d’appliquer, de comprendre … et il y a ce qu’on découvre par le contact, la vie, l’engagement au jour le jour, l’inscription dans la dure réalité.
Ce sont des savoirs extérieurs, toujours menacés d’imprécision d’oubli. Ce sont des savoirs qu’on nous dicte, des instructions qu’on nous donne, des procédures auxquelles on reste extérieur.
Il y a la théorie, les droits, les intentions, les objectifs, tout ce qui est officiellement dit, et puis il y ce qu’on apprend et qu’on comprend à l’occasion d’une situation parfaitement connue.
Comprendre c’est découvrir les trous du réel. Comprendre c’est appréhender ce qui n’est pas conforme , pas prévu, pas prédit. Comprendre c’est attraper ce qu’on ne nous a pas enseigné, entendre ce qu’on ne nous a pas dit, voir ce qui est caché, s’emparer de ce que l’on ne nous donne pas.
C’est en travaillant qu’on apprend vraiment , qu’on reçoit des leçons de vie, que l’on retient ce qui nous résiste.
Que l’on comprenne bien, il ne s’agit pas de dire que la pratique apprend quelque chose (de cela , tout le monde est convaincu), mais qu’elle nous apprend autre chose, ce qui est autrement engageant.
Le but de la pratique est de rapprocher: rapprocher l’homme de la matière, le rêve de la réalité, soi et les autres.
Nous vivons dans un monde d’éloignement: l’école, les savoirs s’éloignent comme on nous éloigne les uns des autres. On fait de nous des lointains.
Comme l’exprime S Thierry, il y a les lointains économiques, ceux qui sont exilés du monde de la production et du partage; les lointains géographiques, ceux que l’on désigne nomades et migrants pour les assigner au mouvement éternel; les lointains ethniques, ceux que l’on veut essentialiser et racialiser. Tous ne sont là que pour cacher une seule vérité: c’est nous qui nous éloignons.
Samedi et dimanche: Week-end Ados!
Dimanche
Aujourd’hui nous nous rendons au terrain de l’équerre. Plusieurs voyages sont nécessaires pour déposer tout le monde au terrain car une journée jardin pour les adhérents est également prévue. Nous serons jusqu’à 28 personnes au terrain ! Nous avons un temps magnifique pour cette journée à l’extérieur, un avant-goût de printemps.
Mirela la maman d’Andrea est venue au terrain pour nous aider à fabriquer notre four à pain. Une petite équipe de maçons aide donc Mirela qui donne de précieux conseils pour monter les murets de briques. Nous trouvons de la ferraille sur le terrain, nous devons quand même faire quelques courses pour terminer notre four. Il est ainsi réalisé dans la matinée.
Pendant ce temps une autre équipe prépare le feu et le barbecue pour faire cuire le poulet mariné préparé la veille. La table et les couverts sont installés et en attendant de terminer la cuisson du poulet nous démarrons un grand feu pour brûler des branches de lierre, des ronces, des feuilles, un gros nettoyage en somme. Une équipe répare également le bac à sable.
Le poulet enfin cuit, nous nous mettons tous et toutes à table et dégustons les tartes préparées la veille, ainsi que les restes de salade de riz et du délicieux crumble de poulet.
Nous nous retrouvons ensuite en cercle, c’est l’occasion d’évoquer la journée d’hier et la matinée d’aujourd’hui. Nous en profitons pour refaire un tour des prénoms, histoire que tout les nouveaux-nouvelles arrivant-es. Cet après-midi, deux groupes se mettent en place, un va en forêt ramasser du bois et des palettes et l’autre groupe plus conséquent fait de la peinture. Nous peignons les citernes et les chaises et bancs du jardin à la bombe. Cette fin de journée passe très vite, il est déjà l’heure de ranger et de rentrer.
… Suite au prochain épisode !
Samedi
Nous nous retrouvons ce samedi matin avec notre groupe d’ados, pour un nouveau week-end. Après avoir regroupé toute la troupe et le matos, nous nous dirigeons vers le centre social de Chilly-Mazarin pour débuter notre journée. Pour l’occasion, Johann vient nous prêter main forte !
Deux activités sont proposées en matinée : un groupe va cuisiner pour notre déjeuner de ce midi, un autre groupe quand à lui est sur la partie « apiculture ». Nous allons cirer les cadres pour pouvoir accueillir nos futures abeilles.
Au déjeuner nous avons dégusté un succulent crumble au poulet ainsi qu’une salade de riz, cuisinés préalablement par le groupe cuisine.
L’après-midi deux groupes se forment de nouveau : cuisine et dazibao. En cuisine nous préparons les tartes qui serviront le lendemain, au jardin. Nous faisons également une tentative ratée de mousse au chocolat avec laquelle nous ferons ensuite un « gâteau raté-rattrapé ».
Nous terminons la journée autour d’une salade de fruits et nous disons à demain !
A champlan :
Coucou les loulous !! En attendant que Madalin arrive avec les enfants d’en face, nous jouons à l’élastique : co-ca-co-la ! Puis on monte l’élastique aux genoux, puis sous les fesses, à la taille et puis après….. bah, c’est bien trop haut, et on y arrive plus.
On change de jeu, tout le monde se met dans l’élastique, et à « 5 », on doit en sortir le plus vite possible. Le dernier, resté dans l’élastique est le poisson pris dans le filet. C’est rigolo et on recommence plusieurs fois. On joue aussi aux poissons-pêcheurs, un peu dans le même style.
Après quoi, on se pose pour peindre les mêmes personnages que ceux qu’on a proposé sur le camp de Villebon mercredi : des lutins, une indienne et un clown.
La dînette et le tapis d’éveil sont aussi sortis pour les plus jeunes.
VSM :
Pas de pluie aujourd’hui, l’atelier débute au rythme du djembé d’Eddy.
L’atelier crêpes compte 6 petits chefs, farine, lait, œufs, un peu de sucre et hop direction les fourneaux. Chacun veut essayer de faire « voler » sa crêpe le plus haut. Résultat : une vingtaine de crêpes à partager pour le goûter !
Juste à côté, l’atelier « Poézic » de Florian, la musique résonne sur toute la VSM et entraîne les autres dans une danse effrénée.
Même les petits sous la tente petite enfance profitent de la musique qui émane entre un puzzle et un jeu.
Le conseil de quartier est riche en citations, les enfants s’écoutent dans le calme. Parmi les propositions : des cookies à cuisiner sont proposés pour la semaine prochaine. Enfin le goûter arrive, un bon chocolat chaud, des tartines et des crêpes.
Vendredi :
A la Rocade :
L’atelier s’articule aujourd’hui autour de nos deux tentes habituelles mais aussi de la slackline, que nous sortons dès que nous le pouvons pour jouer à l’équilibriste.
Les mamans sirotent leur thé autour des tables, on joue au devine-tête sous la tente avant de commencer le brouillon de la lettre que nous allons envoyer a nos correspondants de Toulouse pour accompagner le petit film que nous avons fait hier au skate park. Ce sont des enfants différents de la veille mais ce n’est pas grave, au contraire, car ce projet vise l’ensemble de notre public. Hafsatou et Sara participent mais préparent en même temps leur soirée pyjama !
A côté, le chat court après les souris, et on se lance la balle pour jouer au bim, bam, boum en jeu de passes et de rapidité.
C’est les vacances et la semaine prochaine nos ateliers du jeudi et vendredi commenceront à 15h au lieu de 16h30 !
Au jardin :
Le temps est plutôt clément cet après-midi comparé au début de la semaine. Pas de pluie et pas trop de vent. Nous continuons notre travail de défrichage du terrain. Les ronces n’ont qu’à bien se tenir !
Nous dégageons aussi les framboisiers, groseilliers et cassis de ces ronces. Nous taillons également les petits fruitiers qui en avaient bien besoin. Nous avons effectué un gros travail de défrichage, le terrain à meilleure mine !
Aussi nous préparons un peu de matériel pour le week-end ados qui débute demain. Nous nettoyons quelques cadres pour ensuite pouvoir y ajouter de la nouvelle cire. Ce moment permet aussi de faire le point sur le matériel que nous avons à disposition.
Jeudi :
La Croix Breton :
Aujourd’hui c’est la croix… La quoi ? La croix ! La croix quoi ? La Croix breton Pardi! Tous les enfants sont au rendez vous dès la sortie de l’école. Au programme : Slake line, coloriages et mikado géant !
Une longue file d’attente se constitue devant la Slake line.
Les néophytes font la traversée aidés par des adultes ou des camarades, tandis que les plus hardis se lancent en solo pour quelques pas tremblants au dessus du vide. Certains comme Ayoub font de grands progrès en une seule séance.
Non loin de la, Souad entame une partie de ninja avec quelques grands arrivés en cours de route. Sur les tapis, le groupe s’agrandit autour d’une partie de mikado, Linas a déjà 35 points et certains tentent de tricher pour la rattraper. Massile entre en scène, et propose une partie de football. L’heure du goûter arrive, et avec les délicieux gâteaux des mamans de la croix breton ! Le gâteau au chocolat de la maman de Sifax, et les beignets de Fatima ! Petits et grands se délectent, et remercient les cuisinières !
Skate-park :
L’atelier débute par un petit jeu de ballon. En cercle, nous nous faisons des passes. Lorsque nous passons à droite, nous devons dire « Bam ! », à gauche « Bim ! » et en face « Boum ! ». Petit à petit le ballon devient de plus en plus brûlant et il faut vite s’en séparer ! De plus en plus vite.. ! Cette chouette entrée en matière fait venir de nombreux enfants, dont Ryan, qui propose ensuite de faire une partie de basket. Les garçons partent alors sur le terrain avec Florian jouer au basket puis au foot.
Aline, de son côté, explique aux enfants et aux mamans présentes le projet de correspondance, que nous allons débuter avec une classe de primaire de Toulouse. Nous commençons par écrire nos prénoms sur une feuille. Grâce à la technique du stop-motion, nous allons leur préparer un petit film à partir de photos. Il s’agit de prendre plusieurs photos, les unes à la suite des autres, sur lesquelles les mouvements sont petit à petit décomposés. Nous ne savons pas encore quel sera le résultat mais nous avons bien ri ! Sadio était là aussi, avec Sidi qui ne tenait pas en place. Iasmina lui a d’ailleurs beaucoup couru après ..!
L’heure du goûter arrive très rapidement tellement nous nous amusons bien. Fatima et Ryan nous distribuent le goûter que nous partageons et nous nous quittons en nous donnant rendez-vous demain à la Rocade.
Au jardin
Difficile de démarrer un après-midi au jardin avec toute cette pluie qui tombe. Mais le temps est changeant, la pluie va finir par s’arrêter. Le soleil revient, tout va bien ! Nous accueillons Andreï et Oliver qui viennent nous prêter main forte !
Plusieurs groupes se forment, certains taillent les ronces et le lierre en bordure du terrain, d’autres taillent les fruitiers. Un peu de désherbage à droite et à gauche est également effectué.
Nous réussissons même à nous débarrasser d’une vieille souche d’arbre.
Les pommiers et les poiriers ont le droit à une vraie cure de rajeunissement, les branches mortes sont coupées, on sélectionne les meilleures, on évite qu’elles s’entortillent les unes aux autres, on espère ainsi avoir autant de fruits que l’année précédente.
Nous rassemblons tout le bois et les petites branches coupées en tas, puis plions les bâches lavées la veille, qui ont pu être rincées par la pluie tombée durant la nuit.
Mercredi :
Ludothèque :
Le vent est très présent mais nous réussissons cependant à faire vivre l’atelier avec le jeu d’échecs où Abdel et Sira enchaînent les parties accompagnés d’autres enfants !
A coté, Florian et Iasmina jouent au billard avec Houssman, Lucas, Ethan. Souad apporte de la chaleur en ambiançant le groupe.
C’est l’heure du goûter et nous sommes particulièrement gâtés car une maman de Bel-air nous offre généreusement plusieurs gâteaux à distribuer aux enfants. Nous la remercions donc tous, puis nous distribuons aux enfants les citrouilles pour eux et leurs parents.
Au jardin :
Le soleil à laissé la place à un fort vent. Peu importe, nous allons au terrain de l’équerre car nous avons une troupe de robinsons motivés.
Comme prévu la veille, nous allons nettoyer les bâches des tentes du DAEV. Il faut veiller à bien les faire tenir au sol à l’aide de briques.
Puis chacun les brosse en rajoutant un peu d’eau. Nous trouvons différents endroits dans le terrain pour les étendre.
Aussi un autre groupe s’occupe de tailler les arbres fruitiers, c’est la saison. Après quelques conseils avisés, nous démarrons les travaux de taille, petits et grands sécateurs ainsi que les scies sont nos alliés pour couper les différentes branches.
Le thé et le chocolat chaud sont bienvenus pour affronter le froid en cette fin d’après-midi.
Au bidonville Villebon :
Ils sont toujours plus nombreux à participer à l’atelier à nos cotés, c’est peut être la raison de cette agitation. Le temps de réunir tout le monde, on parle des activités à venir. Denisa nous propose de commencer par le jeu collectif du chat et de la souris et nous explique ses règles. Il fallait faire attention à ne pas glisser dans cette course poursuite.
Au programme de l’atelier d’aujourd’hui, la création de petites poupées articulées en papier que l’on peint dans un premier temps ; il faut ensuite découper chaque partie du corps et les relier grâce à des attaches parisiennes. A notre grande surprise les garçons choisissent de faire le pirate et les filles la danseuse orientale. Un personnage de clown, plus simple à réaliser est proposé aux enfants.
Puis l’heure tant attendue du goûter distribué par Graziella et Aniella.