PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

In Universités et Territoire – n°94 – 1er octobre 2013 :

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Et oui c’est la rentrée ! Et comme chaque année, elle coïncide avec des annonces sur notre système éducatif. Hors les marronniers incontournables d’absence de profs (moins que d’habitude quand même…), le manque de logements étudiants (ça c’est toujours pareil…) ou la question du coût des cartables (peut être à rapprocher de celui de leurs poids et des maux de dos de nos chérubins…), un nouveau dossier a captivé nos analystes : la mise en place des rythmes scolaires initiée par Vincent Peillon.

Pourquoi aborder ce sujet qui concerne uniquement l’école élémentaire ? Deux raisons ont motivé ce choix éditorial.

La première est que pour une fois une réforme de notre système éducatif parle enfin du « principal », c’est à dire de la pédagogie. Car derrière cette réforme des « horaires » (légère au goût de bon nombre d’acteurs) se dessine la question de l’articulation des savoirs disciplinaires et des savoirs expérimentaux, de la mise en cohérence du système national d’éducation avec les systèmes locaux mis en œuvre par les collectivités territoriales et les associations complémentaires. Pédagogie et cohérence sont des sujets qui traversent également nos réflexions sur le devenir de nos universités quand nous nous fixons comme objectif d’atteindre 50% d’une classe d’âge diplômé de l’enseignement supérieur, soit une augmentation de 15 %.

La seconde raison est la mise en œuvre des rythmes eux-mêmes. Est-ce qu’une remise à plat des horaires et du fonctionnement des universités et de leurs services semble si incongrue ? Osons l’exercice ! Imaginons quelques points :

– Les cours finiraient tous les soirs à 18 h maximum, horaire auquel les BU, learning center, salles de travail ou salles informatiques ouvriraient en encadrement renforcé jusqu’à 22 h.

– Le jeudi après-midi (ou le mercredi pour caler avec le reste du système ?) est de nouveau sacralisé afin de permettre aux étudiants de se consacrer aux sports universitaires et/ou aux activités citoyennes et culturelles.

– On respecte la pause méridienne pour que les étudiants aient le temps de manger correctement et de développer quelques activités dans les campus.

– On fixe un calendrier annuel des activités pédagogiques par filière ou cycle – cours, stages, révisions, examens,… pour permettre aux étudiants de prévoir d’autres activités, jobs, déplacements, famille, et d’éviter les engorgements dans les transports, les services ou dans la recherche de terrain de stage.

Alors, si éloigné que cela le débat sur les rythmes ?

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