L’Ufcv, association nationale d’éducation populaire, laïque et pluraliste, soutient les objectifs de la réforme de l’organisation du temps scolaire dans les écoles maternelles et élémentaires, en ce qu’ils cherchent à répondre simultanément :
• A la prise en compte du rythme individuel de l’enfant,
• A la nécessaire cohérence entre les différents acteurs éducatifs,
• A l’égalité des enfants dans l’accès aux loisirs et aux activités péri et extrascolaires.
1 – Assurer la cohérence éducative territoriale
La cohérence de l’intervention éducative est l‘élément clé de la réussite de cette réforme, Elle ne pourra émerger que progressivement et dans la concertation. Il est donc indispensable de prévoir et d’organiser la rencontre entre tous les acteurs éducatifs concernés : les familles et l’école, mais aussi et en particulier les associations culturelles, sportives, de jeunesse et d’éducation populaire.
Quel que soit le calendrier choisi pour la mise en oeuvre de cette réforme (2013 ou 2014), il faudra de la volonté, des méthodes et du temps, pour la faire aboutir favorablement.
A cet effet, les collectivités territoriales ont un rôle majeur à tenir. Au-delà de leur fonction contributive (en ressources humaines, matérielles, financières…), il leur revient de structurer et d’animer la démarche.
Le projet éducatif territorial, élaboré conjointement par la collectivité territoriale, les services de l’Etat et les partenaires locaux, permet d’organiser les activités périscolaires prolongeant le service public d’éducation. C’est l’outil à saisir.
2 – Garantir la continuité des temps éducatifs
L’organisation de la semaine doit atténuer la fragmentation des temps de l’enfant. Pour cela, des conditions sont à respecter :
• encourager la cohérence éducative et la continuité entre les temps scolaires et périscolaires,
• donner toute leur place aux intervenants éducatifs non scolaires,
• mobiliser les ressources financières favorisant la mise en place d’accueils de qualité.
Le séquençage des activités complémentaires et péri-éducatives en très brèves périodes accolées à la pause méridienne, ou bien en début ou en fin de journée, va à l’encontre des objectifs annoncés : il renforce la fragmentation du rythme de vie de l’enfant, il dévalorise, quand il ne la rend impossible, l’intervention des acteurs éducatifs autres que les enseignants. Pour cette raison, l’Ufcv y est défavorable et préconise d’autres approches.
Par ailleurs, l’Ufcv rappelle que le temps des vacances doit trouver une place dans le cadre d’un rythme annuel cohérent, place qui reste à penser et à organiser.
3 – Garantir la qualité de l’accompagnement éducatif
L’ensemble des acteurs éducatifs intervenant successivement auprès de l’enfant doit garantir la qualité et la sécurité de l’accueil et des activités proposées.
Aussi l’Ufcv s’inquiète-t-elle du projet de diminution du taux d’encadrement dans les accueils périscolaires. Cette mesure devra
nécessairement se conjuguer avec l’exigence de qualité attendue.
Les animateurs périscolaires, interlocuteurs des enseignants, seront à l’avenir garants des ambitions éducatives formalisées dans le cadre des projets éducatifs territoriaux. Ils doivent être préparés à assumer ces missions renforcées, d’autant qu’ils se retrouveraient en moins grand nombre.
La réforme ne réussira qu’à la condition d’être appuyée par une ambitieuse politique de formation, de qualification et de professionnalisation de ces animateurs.
Réussir ce changement
Les ambitions éducatives poursuivies par l’aménagement des rythmes scolaires ont un coût, qui peut produire un effet discriminant contraire à l’objectif d’égalité d’accès à un service éducatif de qualité :
• discrimination territoriale s’il doit être supporté par les seules collectivités territoriales,
• et/ou discrimination sociale s’il est répercuté auprès des usagers par la tarification de ces nouveaux services.
Cette question doit être abordée lucidement dans le cadre d’un politique nationale équitable et concertée entre l’Etat et les collectivités territoriales.
L’engagement de l’Ufcv
L’Ufcv mobilisera son réseau, son expérience et ses ressources, et tiendra toute sa place en tant qu’association d’éducation populaire, pour que chaque enfant accède à un parcours éducatif cohérent et adapté à son rythme de vie.
A cette fin, l’Ufcv :
• participera aux rencontres et échanges nationaux, régionaux, locaux,
• apportera son expertise dans la mise en oeuvre territoriale,
• contribuera activement à la formation des professionnels concernés.
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Union française des centres de vacances et de loisirs • Association nationale reconnue d’utilité publique.
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