In Ifé – 2011 :
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Date de soutenance : 2011
Thèse délivrée par : Université Blaise Pascal
Section(s) CNU : section 70 : Sciences de l’éducation
Sous la direction de : Didier JOURDAN & Johanne GRENIER
« Au Québec et en France, la santé à l’école est souvent vue à travers le filtre de la promotion de la santé et des grandes campagnes de la santé publique relayées par la santé scolaire avec notamment des évaluations de programmes et des analyses inter-organisationnelles (Weiner et al, 1988 ; Jourdan et al, 1998 ; Carlson et al, 2008 et Kreulen et al, 2009). Depuis quelques années, les textes officiels (le programme de formation de l’école québécoise au Québec (2001) et le socle commun des connaissances en France (1998)) invitent les enseignants à aborder l’éducation à la santé de manière globale et systémique et à l’inscrire au plus près des apprentissages. Bien que l’éducation à la santé fasse explicitement partie du curriculum scolaire, celle-ci trouve difficilement sa place à l’école. Elle ne prend, en effet, pas la configuration d’une discipline et peut concerner différents champs scolaires (Éducation physique, Sciences de la vie et de la terre, mais aussi maîtrise du langage, prévention, développement durable etc.). Répondre à ces injonctions, suppose d’une part que les enseignants s’approprient l’objet et, d’autre part une ouverture de la classe en interne et de l’école vers son milieu. Pour cette recherche qualitative et comparative, nous nous sommes intéressés, dans un premier temps, à repérer la nature des actions collectives en éducation à la santé mises en place dans des écoles primaires au Québec (n=6) et en France (n=6), dans un deuxième temps, à analyser les différents types de partenariat et enfin, dans un troisième temps, à mettre en relation la nature des actions en éducation à la santé et les type de réseaux. Le cadre d’analyse du partenariat est celui de Mérini (1999, 2006) qui définit le partenariat comme "le minium d’action commune négociée visant à résoudre un problème ou une problématique reconnue comme commune". Le corpus est constitué à partir des écrits professionnels (compte-rendu de réunion, production d’élèves, projet d’école, etc.) recueillis sur deux années et d’entretiens semi-dirigés. Pour notre analyse, seuls les écrits professionnels ont été pris en considération. Dans un premier temps, nous avons décrit et analysé la nature des actions en éducation à la santé d’une part, sous l’angle de la définition de Mérini (2007, 2009) à savoir que "l’éducation à la santé, à l’école, peut se concevoir comme l’installation d’une série de rapports à soi, aux autres, au milieu, au passé et à l’avenir dans le but d’amener l’élève par des opinions raisonnées à faire des choix éclairés en matière de santé" et d’autre part, au travers des pratiques des enseignants. Les résultats démontrent qu’au Québec, le rapport à soi est le plus travaillé alors qu’en France, c’est le rapport à l’autre. Au Québec, les actions semblent plus complexes qu’en France et combinent souvent plus d’un rapport. Enfin, au Québec, davantage d’actions en éducation à la santé s’inscrivent dans la promotion d’un mode de vie actif. Dans un deuxième temps, nous nous sommes intéressés aux logiques partenariales qui sous-tendent les actions en éducation à la santé sous l’angle des réseaux d’ouverture et de collaboration et des ressources utilisées pour mettre en place et développer ces actions. Les résultats démontrent que l’école trouve ses ressources en interne et que le réseau de type 2 dont l’enjeu est la formation des élèves est le plus fréquent. […] »