PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

In La gazette.fr :

Accéder au site source de notre article.


Le conseil régional d’Ile-de-France a voté le 26 avril 2013 en séance plénière, un vaste plan de lutte contre le décrochage scolaire, déclaré « grande cause régionale » en 2012.

Difficile à cerner, le décrochage scolaire toucherait entre 25 000 et 33 000 jeunes franciliens, de façon inégale selon les territoires. C’est ce que révèle une étude de l’an dernier, financée par la région.
En 2013, l’Ile-de-France consacrera donc deux millions d’euros à un plan de lutte contre ce fléau, répartis selon trois axes prioritaires :

1 – Coordonner l’intervention des acteurs locaux en leur donnant les moyens de coopérer

Des protocoles de sécurisation des parcours scolaires et de formation professionnelle initiale seront développés à l’échelle d’un territoire couvert par une plate-forme de suivi et d’appui aux jeunes en situation de décrochage (PSAD), qui relève de l’Etat.

Dans un premier temps, quatre territoires d’expérimentation seront concernés (Paris 11e, 18e, 19e ; St Denis, St Ouen, Pantin, La Courneuve (93) ; Goussainville, Villiers-de-Bel, Gonesse, Montsoult (95) ; un quatrième sera ajouté en Seine-et-Marne).
Ces protocoles signés par la région, le département, les communes volontaires, les établissements de formation et les services de l’Etat permettront de répondre aux besoins spécifiques des jeunes. Deux coordonnateurs régionaux seront chargés de développer le réseau de partenaires pendant deux ans, la région finançant les projets à hauteur de 50 000 euros par territoire.

2 – Accompagner pour prévenir le décrochage

Les Franciliens les plus fragiles et leurs familles seront accompagnés de façon personnalisée de la 3e vers le lycée ou le CFA. Il s’agira « de mieux leur faire connaître les possibilités de formation, de déconstruire les représentations et d’éviter les autocensures », indique le conseil régional dans son rapport.
Les lycéens exclus temporairement ou en risque d’exclusion définitive pourront bénéficier d’un accompagnement durant leur période d’exclusion.

La région financera le suivi scolaire à domicile des élèves en longue maladie ou en congé maternité, en partenariat avec l’Education nationale et les pupilles de l’enseignement public (PEP).
Un dispositif d’urgence devra permettre de répondre rapidement à des besoins de logement, de transport ou d’aide à la demi-pension, en partenariat avec les collectivités et organismes en charge de ces aides.

3 – Favoriser le retour en formation

Pour aider les jeunes en difficulté à reprendre une formation, la région va développer des structures de « raccrochage », telles que les micro-lycées. Plus souples, ils permettent d’accueillir une quarantaine d’élèves et d’adapter la scolarité de ces jeunes décrochés qui ne peuvent plus revenir au système classique.
Actuellement au nombre de quatre, la région ambitionne de passer à 16 structures, soit deux micro-lycées par département. L’éventail des baccalauréats préparés sera aussi élargi à de nouvelles sections technologiques et professionnelles.

La région entend enfin ouvrir aux décrocheurs les dispositifs d’accès à l’apprentissage, grâce, notamment, à des stages de découverte de l’apprentissage, à l’accompagnement dans la recherche d’une entreprise, et aux heures de soutien.

Print Friendly

Répondre