L’association pour entreprendre autrement ?
L’entreprise asociative : des modes de gestion innovants et tournés vers l’avenir
Le développement d’activités marchandes met naturellement en tension la capacité de maîtrise du projet collectif. Les acteurs associatifs doivent constamment penser la place du bénévole responsable, mais aussi de l’usager, du donateur, et préserver en tant que société de personnes la prévalence des hommes, des femmes et du projet sur les capitaux.
Le développement économique des associations est aujourd’hui conditionné par la mise en oeuvre d’une logique de subordination : devenir un prestataire de la puissance publique, chercher un retour sur investissement de ses sponsors, satisfaire aux exigences concurrentielles d’un marché.
C’est en ce sens que le monde associatiif préfigure des modes de gestion entrepreneuriaux qui représentent des notions d’avenir : gouvernance collective, responsabilité sociale, participation du « consomm’acteur », mixité des ressources humaines volontaires et salariées, etc.
Le mouvement associatif se place en précurseur à la recherche de solutions et de pratiques innovantes au service d’un fonctionnement démocratique et désintéressé, une efficacité économique, la participation des usagers et des bénévoles, des missions d’intérêt général.
Un développement économique maîtrisé
La constante mise en tension du projet associatif entre équilibre budgétaire et valeurs militantes présente, Ã l’instar de l’économie capitaliste, des risques indéniables de concentration et des logiques d’oligopoles contraires aux principes de la liberté et de la diversité associative.
Le risque opposé existe aussi : celui d’un décrochage dans l’usage du statut associatif à des fins économiques, de l’auto-emploi à l’émergence d’entreprises « solidaires » parfois relativement éloignées des principes de gestion désintéressée et de non lucrativité.
Si le statut associatif est aujourd’hui adapté Ã la poursuite d’activités économiques, il n’y est a priori pas destiné. L’association est une « possibilité », une « forme parmi d’autres » Ã côté des autres statuts de l’économie sociale (Scop, Scic, UES, etc.) qui peuvent s’avérer plus adaptés au développement de certains projets.
Etude CPCA 2007 en partenariat avec la DIIESES
Dossier sous Pdf ci-dessous