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Quelle organisation pour le soutien scolaire ?
L’école demeure traversée par de profondes inégalités. Le nombre d’élèves ne maîtrisant pas les connaissances de base en français un an avant la fin de la scolarité obligatoire a augmenté : en 2009, 20 % des jeunes de 15 ans rencontraient des difficultés notables de lecture, contre 15 % en 2000. En outre, la compétition scolaire a tendance à croître. Dans ce contexte, les dispositifs de soutien scolaire public se sont succédé de l’école primaire au lycée pour réduire les inégalités d’apprentissage, limiter l’échec et aider les parents à suivre la scolarité de leur enfant. Qu’ils émanent du ministère de l’Éducation nationale (MEN) ou qu’ils s’inscrivent dans le cadre de la politique de la ville, se pose la question de leurs publics cibles et de leur efficacité.
Par ailleurs, la France est le premier marché de soutien scolaire privé dans l’Union européenne avec, en 2011, un volume d’affaires de 1,5 milliard d’euros. Ces cours sont très majoritairement non déclarés, malgré les avantages fiscaux accordés depuis 2005.
En limitant l’étude au soutien scolaire portant sur les matières au programme de l’Éducation nationale, un état des lieux des principaux dispositifs met au jour leur multiplicité et de fortes inégalités sociales, culturelles et territoriales.
Sommaire
- Le soutien scolaire supervisé par l’Éducation nationale, une notion aux contours flous
- L’"accompagnement scolaire" dans la politique de la ville
- Le soutien scolaire privé, lieu de fortes inégalités sociales, culturelles et territoriales
- Auteur : Marie-Cécile Naves, département Questions sociales.