In PS – François Deligné :
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Avec l’équipe municipale, aux côtés de nombreux Guyancourtois, de Jean-Philippe Mallé, député, de Sandrine Grandgambe, conseillère régionale, d’Eva Taleb, maire enfant, je participais dimanche 9 décembre 2012 à la dénomination du "Chemin de la Laïcité".
Le 9 décembre est une date symbolique, celle de l’anniversaire de l’adoption de la loi de 1905 instituant la séparation des Églises et de l’État.
Cette date a été proposée par des sénateurs pour devenir une « Journée nationale de la Laïcité ». Une proposition de loi est en cours d’étude et doit être transmise à l’Assemblée nationale, après avoir été votée par le Sénat l’année dernière.
La municipalité de Guyancourt a décidé de s’associer à cette démarche du 9 décembre en inscrivant la Laïcité parmi les noms de lieux de Guyancourt.
La Laïcité est une conquête, elle repose sur l’égalité des citoyens. Elle est notre bien commun à tous et s’appuie sur trois notions fondamentales, trois piliers :
- La séparation des Églises et de l’État protège l’action publique et les droits des citoyens de toute intrusion des croyances religieuses et protège les Églises de l’ingérence de l’État.
- La liberté de conscience qui permet à chacun la liberté de croire ou de ne pas croire, donc de pratiquer librement sa religion. « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses » énonce déjà l’article 10 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789.
- Le vivre ensemble, dans le respect des croyances, des opinions et convictions diverses de chacun, bref dans le respect de nos différences.
Ces trois piliers sont indissociables et nécessaires. Porter atteinte à l’un d’eux, c’est remettre en cause la laïcité même.
La laïcité, garante des valeurs républicaines de Liberté, d’Égalité et de Fraternité, a été érigée au rang de principe constitutionnel. L’article 1er de notre Constitution proclame que « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ».
Et pourtant on observe aujourd’hui des tentatives de remise en cause de cette valeur essentielle. On s’en prend au principe même ou à l’un de ses piliers fondamentaux : Ici montent les intégrismes ; là on stigmatise des personnes en fonction de leurs croyances religieuses supposées ; là encore, on dévoie la notion même de laïcité au profit d’une conception étroite et dangereuse du « vivre ensemble ». Nous devons nous engager plus que jamais pour l’égalité et contre les discriminations.
À Guyancourt, cet engagement correspond à une exigence laïque portée dans tous les services publics communaux, en mairie, dans les écoles, dans les centres de loisirs. Ce « Chemin de la Laïcité » est symbolique à double titre :
- parce qu’il inscrit dans notre territoire cette valeur si fondamentale ;
- parce qu’il relie le quartier des Garennes à celui des Saules en débouchant sur des lieux aux noms tout aussi symboliques : Rue de la Liberté, Rue des Droits de l’Homme, Place de l’Égalité, Place de la Fraternité, Place de la République, Place de la Révolution.
Travaillons ensemble à transmettre l’exigence laïque, socle de notre République, aux jeunes générations. Il en va de notre idéal républicain, il en va de notre capacité à vivre notre avenir ensemble.
François Deligné