In Jean Jaurès Fondation :
Accéder au site source de notre article.
La décentralisation et la redéfinition progressive du contour des politiques de jeunesse ont également été à l’origine d’évolutions fonctionnelles marquées par une diffusion du recours à la contractualisation. Le passage d’un fonctionnement centralisé à une gestion contractuelle « descendante » des politiques de jeunesse implique une présence forte et une intervention ambitieuse des collectivités territoriales, au risque d’une dévitalisation du secteur de l’animation socioculturelle dans les territoires. La nouvelle philosophie à l’oeuvre dans l’animation socioculturelle est régie par le déploiement de dispositifs au travers desquels doivent être pensées les politiques de jeunesse, ainsi que la gestion des contrats et de l’équipement. Le début des années 1980 marque, à cet égard, la prégnance de cette nouvelle philosophie de la concurrence à la subvention, de la précarisation salariale et de l’incertitude financière du milieu socioculturel. Dans ce contexte, assurer la pérennité de leurs activités devient, pour les associations, une priorité quotidienne, même pour les mieux intégrées et positionnées dans les dispositifs municipaux. En effet, dès lors que la capacité de financement d’une association est mise à mal, c’est toute sa dimension militante qui est annihilée par l’évolution du profil de ses postes.