Le chantier est vaste : 2000 lycées, puis 5000 collèges et ensuite 18 000 écoles primaires seront reliés par un système de vidéoconférence et de téléphonie IP mis en place par Algérie Télécom. L’objectif est « d’optimiser le niveau des élèves pour rivaliser avec la concurrence internationale ».

Le ministère de l’Education nationale de l’Algérie s’affaire aussi à rendre disponibles 150 manuels scolaires, déjà sur cédérom, dans sa base de données en ligne, permettant ainsi aux enfants de réviser même loin de chez-eux, sans avoir besoin de leurs manuels scolaires. Le gouvernement promet que cette étape sera terminée d’ici la fin de l’année en cours.

Il sera intéressant de voir comment le contenu sera mis à la disposition des élèves puisque le site Web du ministère offre actuellement peu d’information sur le sujet. Par contre, on y apprend que le développement d’un portail est en cours : « La Direction du Développement des Ressources pédagogiques et didactiques, en collaboration avec les services techniques du ministère des Postes et des Technologies de l’information et de la communication, travaillent actuellement pour une mise en place d’un Portail Web dédié spécialement au secteur de l’éducation nationale. Ce Portail constituera un espace d’échange et une source d’information et de communication qui traitera tout ce qui concerne l’éducation nationale, il offrira également aux citoyens et notamment à la famille éducative certains services en ligne qui rapprochent plus le citoyen de l’institution éducative. »

Un contrat lucratif?
Le quotidien algérien Liberté rapporte que le ministre de l’Éducation nationale de l’Algérie a refusé de se prononcer sur le coût du projet de numérisation de l’école. De plus, on souligne que Moussa Benhamadi, qui avait signé le contrat avec le ministère de l’Éducation nationale en tant que directeur général d’Algérie Télécom, le concrétise aujourd’hui en tant que ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication.

Par Audrey Miller